Sécheresse : coup de chaud sur les tomates
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Les Français l'aiment toujours autant. Cœur de bœuf, olivette ou la ronde classique. Les tomates sont toujours là, mais en plus faible quantité depuis la canicule. "C'est la première année où j'ai aussi peu de tomates. Normalement, dans la serre, on n'arrive pas même à gérer, à avoir quand même une production stable. Et là, pas du tout", déplore Marie Duquesne, maraîchère à Samatan (Gers).
Les trop fortes chaleurs ont bloqué la croissance, sans pour autant modifier le goût, si l'on en croit les clients du marché de Samatan, dans le Gers : "Elles sont très parfumées, fruitées même, très bonnes."
Les tomates de plein champ de Pauline Laffaure ont été grillées par le soleil. "Elles prennent un coup de soleil, donc elles blanchissent en fait. Et après, quand la tomate mûrit, cette partie-là pourrit", explique-t-elle.
Une production réduite
Moins de quantités et forcément des prix plus élevés. 4 euros le kilo pour les tomates bio contre 2,50 euros il y a un an. Quant aux salades, il faut se lever tôt pour en avoir. Les producteurs anticipent toujours la sécheresse et la chaleur estivale, mais n'ont rien pu faire face à cette dernière canicule.
Sous la serre d'un maraîcher gersois, la température est montée jusqu'à 45 degrés en pleine période de canicule. La brumisation et l'arrosage n'ont pas suffi à mener à bien toute la production de tomates. "Là, on a trois fruits sur la grappe alors qu'on aurait dû avoir deux, trois tomates de plus. Ça fait vraiment une perte de rendement assez conséquente", souligne Valentin Tonus, maraîcher à Seysses-Savès (Gers). Selon lui, 20 à 30 % de récolte perdue. Ce qui est resté, c'est le bon goût de la tomate, toujours aussi apprécié, surtout quand il fait chaud.