Des pyramides d’Égypte aux cieux de Dubaï : le free fly à la française
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Sensationnelles, acrobatiques. Karine Jolie et Greg Crozier, maîtres de la voltige en chute libre, défient l’apesanteur. Deux Français champions du monde de free fly, aussi à l’aise dans les airs que sur terre. Pour surfer sur le vent, sans trembler, comme dans une immense soufflerie à Paris. Des milliers de sauts, vingt ans de pratique pour une chorégraphie millimétrée.
"Dans le free fly et on apprend à dompter notre corps dans les trois dimensions. Donc on peut se mettre ainsi, on peut se mettre la tête en bas, on peut se mettre la tête en haut. On s’équilibre beaucoup avec les bras, c’est plutôt de l’équilibre avec les bras, et ce qui va donner le déplacement, c’est l’inclinaison entière du corps", explique Karine Jolie.
L’art de voler en chorégraphie
Des enchaînements de figures, de 45 secondes maximum, qu’ils ont exportés dans le monde entier : Brésil, Namibie, Dubaï ou encore au-dessus des pyramides d’Égypte. Il y a quelques jours, aux États-Unis, ils ont même organisé l’un des plus grands rassemblements de parachutistes : 174 personnes en chute libre, mains dans la main. Record du monde battu.
Au-delà de l’adrénaline, les champions doivent avant tout être les plus rigoureux possible, penser à chaque détail, comme le décrypte Greg Crozier : "Il faut gérer l’oxygène, il faut bien se reposer, il faut bien dormir. On ne fait que quatre sauts par jour maximum parce que ces montées en altitude, on le sait, fatiguent beaucoup le corps. Il faut faire attention à tout ça."
Dans la lumière ou en pleine obscurité, leurs sauts font avant tout rêver. Une comète dans la nuit.