Budget 2026 : les retraites moins valorisées et plus imposées

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L’année prochaine, des retraites gelées pour faire des économies. Les pensions pourraient ne pas être revalorisées en fonction de l’inflation attendue autour de 1 % cette année. Au 1er janvier, cela représenterait pour un ancien agriculteur une dizaine d’euros par mois qu’il ne toucherait pas. "C’est toujours 10 euros en moins. Quand on prend en compte l’inflation de tout le reste à côté, 10 euros en moins, c’est quand même pas rien", admet-il.

"10 euros, ça joue quand même. C’est pas grand-chose, mais si on fait une comparaison : 10 baguettes. Ces 10 baguettes, on en a besoin", déclare un autre ancien agriculteur. La mesure toucherait tous les niveaux de pension, incompréhensible pour un retraité. "Je ne suis pas d’accord sur le principe, surtout de manière générale, entre celui qui gagne 5 000 euros par mois et celui qui gagne 1 100 euros. Quand on a une retraite à peu près correcte, ça va, mais il faut penser aux gens qui ont moins de retraite", explique-t-il.

Davantage d’impôts ?

Des pensions non revalorisées et peut-être bientôt davantage imposées. Aujourd’hui, dans le calcul de l’impôt, certains retraités peuvent bénéficier d’un abattement fiscal de 10 % au titre des frais professionnels. Le Premier ministre propose de le remplacer par un forfait selon le niveau de pension. Francis Billaudeau et sa conjointe touchent une retraite de 4 400 euros à deux. L’abattement de 10 % leur permet d’éviter 700 euros d’impôts chaque année.

Alors aujourd’hui, ils craignent de voir une partie de cet avantage disparaître. "C’est moins de sorties, c’est moins d’investissements, si on veut faire des investissements. C’est moins de plaisir pour les enfants ou les petits-enfants qu’on leur propose", confie le retraité. François Bayrou assure que les petites et moyennes pensions seront épargnées par la mesure. Une proposition qui sera discutée dans le cadre du budget cet automne.