Gaza : l’armée israélienne intensifie ses frappes au sol

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Un immeuble, présenté comme un bastion du Hamas, a été réduit en poussière par l’armée israélienne. Les habitants n’ont disposé que de quelques minutes pour évacuer avant la frappe. Une victime raconte : "On n'a eu que 15 minutes pour évacuer l'endroit. Tout le monde s'est mis à courir." Un autre ajoute : "C'était effrayant. C'est l'enfer. C'est terrible."

Dans la matinée du 6 septembre, l’armée israélienne a annoncé de nouveaux ordres d’évacuation avant de poursuivre ses bombardements. Dans une vidéo publiée, le colonel Avichav Adraee, porte-parole de l’armée, précise : "À partir de maintenant, pour ceux qui vont quitter la ville, je vous annonce que nous allons créer une zone humanitaire."

Cette zone humanitaire, promise par Israël, se situe à 24 km de Gaza, à Khan Younès.

Une ville sous les bombes

L’offensive israélienne s’intensifie : la ville de Gaza est désormais la cible de bombardements intensifs, malgré des destructions quasi totales. Les quartiers sont rasés méthodiquement les uns après les autres. Comme dans le nord de la ville, les habitants récupèrent ce qui peut l’être au milieu des décombres. Parmi eux, Mohammed al-Malahi dénonce la violence devant les ruines : "Les maisons sont détruites. Vous voyez, c'est une destruction totale du quartier de Zeitoun. Plus rien n'est habitable."

Le 5 septembre marque sept cents jours de conflit et trente Palestiniens tués, selon la défense civile dirigée par le Hamas. Dans cette ville de l’enclave, où vivent un million de personnes, beaucoup dans des tentes, la plupart des habitants ont déjà été déplacés. Hijazi Amoud témoigne : "Où voulez-vous que j'aille ? Ça fait deux ans et demi que nous souffrons dans nos cœurs, dans notre chair."

Depuis une semaine, 70 000 personnes auraient déjà évacué. L’armée israélienne affirme désormais contrôler 40 % de la ville de Gaza.