Tomates françaises ou marocaines ? Prix, qualité, goût... Voici comment les départager
Tomates marocaines ou françaises, lesquelles choisir ? Si chaque année, les deux variétés sont sur les étals, et notamment 400 000 tonnes de tomates marocaines importées, au moment de choisir, les consommateurs ont leurs critères. Le prix arrive en tête et la différence va du simple, au triple.
En rayon, premier constat : la provenance n'est pas toujours clairement indiquée. Il faut souvent chercher pour la trouver. Les 250 gr de tomates cerises marocaines se vendent à 0,99 centime, moitié moins chères que leurs équivalentes tricolores. Un écart qui fait rougir de colère les agriculteurs français. "Le coût de la tomate, c'est entre 40 et 60% de la main-d’œuvre", explique Jean-Philippe Briand, producteur de tomates JPL Provence. Selon le producteur, "une heure de main-d’œuvre [en France], c'est 15 euros de l'heure, on est à un euro de l'heure au Maroc".
Le business de la tomate marocaine
Une main-d’œuvre bon marché, sur laquelle le Maroc, troisième exportateur mondial de tomates, a bâti un énorme business. Les représentants de la filière reconnaissent tirer profit des "conditions de chaleur, d'humidité, et de lumière surtout pour produire pendant l'hiver", comme l'explique Mohammed Zahidi, ancien producteur de tomates et co-organisateur de la Marocco Tomato Conference.
Pour les scientifiques, la tomate est le fruit d'une fleur, mais pour les cuisiniers, elle est classée comme légume. En France, une famille en consomme plus de 14 kg par an, l'équivalent de 140 tomates grappe. Et une sur trois est importée.
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