Les Français divisés par la suppression de deux jours fériés
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La proposition de supprimer deux jours fériés est confirmée par le gouvernement, mais elle divise les Français. "Je trouve que ce n'est pas assez bien expliqué, que c'est un petit peu abusif, et qu'au final, c'est toujours l'individu, en particulier le salarié, qui est impacté", affirme une passante. "Je ne suis pas contre la suppression de deux jours fériés, mais on doit savoir à quoi sert cet argent", renchérit un homme. "Travailler plus pour gagner moins, c'est quelque chose qui est un peu compliqué à accepter", déplore un autre.
Les salariés divisés
Dans le détail, les salariés ne seront pas davantage rémunérés pour ces nouvelles heures de travail. Les entreprises, elles, généreront plus de richesses en contrepartie. Elles devront s'acquitter d'une contribution affectée au budget de l'État. Celle-ci pourrait s'élever à 0,6 % de leur masse salariale, de quoi rapporter 4,2 milliards d'euros à l'État. Si aucune date n'est pour l'instant arrêtée, le lundi de Pâques et le 8 mai sont dans le viseur du gouvernement. Une très mauvaise idée pour les salariés de cette entreprise industrielle. "Le 8 mai représente la fin de la guerre et c'est une date qui doit rester dans les mémoires. Je pense qu'ils ont assez souffert pour qu'on retienne cette date et qu'on ne travaille pas ce jour-là", affirme une employée. "Travailler un jour de plus ou de moins, ça ne va pas me changer grand-chose à ma vie et, de toute façon, on n'a pas trop le choix", rétorque un membre de l'entreprise.
Les syndicats fustigent cette mesure
Pour l'instant, la plupart des syndicats et patronats refusent de négocier. Certains dénoncent une mesure injuste. "On va voler 8 milliards d'euros aux Français sans rien produire de plus. Ces 8 milliards vont être divisés en deux : 4 milliards pour le patronat et 4 milliards pour le Trésor public. Donc, dans cette mesure, il n'y a absolument rien à négocier", fustige François Hommeril, président de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE - CGC).
Une réunion intersyndicale est prévue le 1er septembre prochain pour discuter de la mesure.