Surf : de 7 à 77 ans, tout le monde s’y met

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Chacun tente de la dompter à sa manière. La vague, objet de convoitise chaque été, attire toujours plus de monde. Sur la côte landaise, le rivage se teinte aux couleurs des planches. Le surf n’est pas seulement un sport : c’est un état d’esprit, un art de vivre qui fascine autant qu’il exige.

À Seignosse (Landes), Guillaume, un jeune papa, s’apprête à prendre son premier cours de surf, non sans appréhension :"Grosse découverte et un peu d’appréhension parce que jamais skater, jamais surfer de ma vie. Donc je pense qu’au niveau sensation, peut-être des chutes, je pense qu’il y en aura quelques-unes."

Avant même de se jeter à l’eau, l’apprentissage commence sur le sable. Pied avant, pied arrière, placement sur la planche, lecture de la vague : chaque détail compte pour que, dès le premier coup de rame, la magie opère. Pendant près d’une heure, les tentatives s’enchaînent, et la fatigue se fait sentir. Guillaume confie, à bout de souffle : "À force de faire le tour, de chuter, de se remettre sur la planche, ça fatigue un peu quand même."

Une pratique exigeante, mais qui se démocratise chaque été, quel que soit l’âge. Andy Paye, professeur de surf à Seignosse à la Natural Surf School, explique :"On a des tout-petits de 7 ans, des fois des plus âgés de 60 ans, on arrive quand même à les faire surfer, donc ça, c’est vraiment bien."

Surf camps et immersion totale

Pour certains, l’expérience va plus loin grâce aux surfs camps, établissements qui fleurissent sur la côte landaise. On y dort, mange et vit au rythme du surf. Un adepte explique :"L’esprit surf, c’est vraiment l’environnement, le cadre. Et puis, c’est avoir cette connexion avec la nature, à la fois. Et puis, avoir la piscine, faire des cours de yoga, faire un peu de skate… Enfin, vraiment, tout est lié au surf."

Pour un peu plus de 600 euros la semaine, hébergement et cours compris, ces séjours connaissent un succès croissant. Claire Becret, cogérante du Natural Surf Lodge, raconte :"C’est le temps d’une semaine, mélangé à des personnes qui ne se rencontreraient pas dans la vraie vie. Et il y a un truc assez magique qui se passe parce que la mayonnaise, elle prend. Ça fonctionne grâce au fil rouge du surf."

Mais cette popularité a ses conséquences. À Capbreton (Landes), au plus fort de l’été, près de 1 000 surfeurs se croisent chaque jour sur les vagues, témoignant d’une pratique en plein essor mais toujours aussi passionnée.