Surveillance des plages : dans la peau d'un nageur-sauveteur des Landes
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
"Votre attention, s'il vous plaît. Merci de bien vouloir sortir de l'eau". Cet été, les reporters de France Télévisions se sont à nouveau essayés aux métiers qui font la saison estivale. Lundi 18 août, cap dans les Landes, pour découvrir le quotidien des nageurs-sauveteurs. Ici, la baignade est surveillée par une dizaine de sauveteurs, de fin mai à fin septembre. Le matin, notre binôme, Morgan Millot, est du genre pressé. À 11 heures pétantes, tout doit être prêt. "C'est les arrêtés municipaux", nous explique-t-il.
À Messanges (Landes), la plage s'étire sur 5 km. Mais la baignade n'est surveillée que sur 40 m et c'est déjà beaucoup. Ce matin, drapeau jaune et marée haute avec un danger : les vagues. "Il faut toujours regarder l'océan. Toujours. Même quand tu marches, même en arrière. On essaie toujours de regarder les gens qui sont au fond, devant, les petits, les anciens", nous apprend Morgan.
Une formation et une vigilance des plus strictes
Et pour ne rien rater, il y a un mirador perché. Concentration maximale, car en cas de négligence, les sauveteurs risquent 3 ans de prison, 45 000 euros d'amende. "Toutes les personnes qui sont dans l'eau, elles sont sous ta responsabilité. Tout ce qui est bizarre, on va le voir directement. Donc là, typiquement, dans le rouleau de bord, on va voir tout ce qui est chute, c'est-à-dire les gens qui sont portés par la vague et qui tombent", souligne notre collègue, qui nous confie ne pas avoir "peur" car il est loin d'être seul au poste.
Pour ne pas s'assoupir, changement de poste, c'est la règle toutes les heures. Ambiance, "Alerte à Malibu" sur la côte atlantique. À cause des vagues, nous tentons de quadriller la baignade. Un exercice qui demande du muscle. Car pour exercer, il faut une condition physique irréprochable, en plus d'un diplôme de secourisme et d'un brevet de sauvetage aquatique. Ce jour-là, pas de blessés.
Un salaire de 1 500 euros nets par mois
Morgan, notre binôme, est payé environ 1 500 euros nets par mois pour 35 heures par semaine. Il est logé gratuitement par la mairie. Avantages du poste : un cadre de travail estival et un métier utile et valorisant. Mais il y a la météo, les canicules et les sauvetages parfois risqués. Après ces quatre mois d'été dans les Landes, chaque année, Morgan retourne chez lui dans le Nord, où il est maître nageur-sauveteur, là encore.
"En fin de saison, on est un peu sur les rotules, mais ça reste un métier tellement agréable. Puis le caractère humain, pour moi, c'est super important. C'est vrai qu'on est toujours là pour aider les autres, et ça, franchement, ça a du sens", assure Morgan.
Comme lui, 532 nageurs-sauveteurs assurent la sécurité des vacanciers dans les Landes. L'été dernier, ils ont réalisé plus de 15 000 interventions.