Vêtements : les grandes marques se lancent dans la seconde main

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Dans le dressing d’une adepte de la mode, se trouvent des vêtements de toutes les couleurs, mais pas de n'importe quelle marque : des vêtements haut de gamme qu'elle a achetés à des prix cassés. Son secret, l'achat de seconde main. À la clé, des économies, mais pas seulement. "Ça nous permet d'avoir une belle pièce plutôt que d'aller acheter quatre pièces dans la fast fashion. C'est sûr, ça a changé mon mode de consommation là-dessus", explique Clémentine de Châteauneuf-Randon, adepte de seconde main "premium".

Des sociétés chargées de la gestion des ventes

Les grandes marques sont de plus en plus nombreuses à sauter le pas. Objectif : capter de nouveaux clients sur ce marché en pleine expansion. Les vêtements de seconde main sont vendus directement sur les sites de ces marques. Une cinquantaine d'entre elles a choisi de confier la gestion des ventes à une société.

"Un vêtement sur quatre sur internet, est de seconde main et c'est un marché sur lequel les marques de mode veulent absolument être. Donc notre solution technique offre la possibilité de pouvoir mettre en vente dans un univers qui est vraiment celui de la marque", détaille Jocelyn Kerbourc’h, cofondateur et directeur technique de "Faume". Dans l’entreprise, le nombre de vêtements reconditionnés a été multiplié par 10 en trois ans. C'est tout un écosystème qui se met en place.

Relocaliser la production

Près de Châteauroux (Indre), c'est dans un atelier que les vêtements des grandes marques sont envoyés pour une remise en beauté. Aucun défaut n'est toléré, car la moindre imperfection a un impact sur le prix. Les vêtements sont ensuite chouchoutés : couture, lavage, repassage. Ils sont enfin photographiés dans un studio digne du monde de la haute couture. Les pièces sont ensuite stockées dans une caverne d'Ali Baba. 120 000 vêtements de marque attendent d'être revendus avec une garantie de qualité. "On s'engage sur le produit que l'on contrôle et c'est ça que recherchent les marques. Ça permet, en quelque sorte, de relocaliser de la main-d'œuvre en France. C'est très motivant pour tout le personnel qui travaille ici parce qu'on travaille pour des marques un petit peu haut de gamme et c'est vraiment de la prestation Made in France", explique Jean-Claude Benéteau, gérant de "Berry Services".

Une prestation qui séduit de plus en plus de clients. Dans les prochains mois, le patron de l’atelier espère doubler l'espace dédié à la seconde main haut de gamme.