Au Moyen-Orient, où les intérêts des puissances régionales étendent partout leurs ramifications et ou les émotions, voire les rancœurs, nourrissent à outrance la politique, il est rare que les guerres demeurent longtemps contenues à l’intérieur des frontières nationales. Depuis les attaques terroristes menées le 7 octobre contre Israël par le Hamas, le conflit déborde donc lentement mais sûrement hors de son épicentre. En Irak et en Syrie, les milices chiites pro-iraniennes multiplient les attaques contre les bases américaines. En mer Rouge, les houthistes yéménites proches de l’Iran envoient leurs missiles contre les navires étrangers et s’en prennent même aux hélicoptères américains. L’armée israélienne et le Hezbollah, bras armé de l’Iran au Liban, s’affrontent régulièrement dans la zone frontalière.
L’Iran, qui depuis la révolution de 1979 désigne Israël comme un ennemi de l’islam, apparaît comme le principal bénéficiaire régional de la spectaculaire attaque du Hamas. Avec ses affidés…