REPORTAGE. "Nous constatons déjà les effets d'une administration plus amicale" : aux Etats-Unis, le secteur pétrolier se réjouit du retour de Donald Trump

Quelles seront les premières mesures de Donald Trump ? Celui qui doit être investi 47e président des Etats-Unis, lundi 20 janvier, a fait de la lutte contre l'immigration et de la relance économique ses deux priorités. Via notamment, pour l'économie, la baisse des coûts de l'énergie et la hausse de la production de pétrole. À Houston (Texas), considérée comme la capitale mondiale de l'énergie, les appétits s'aiguisent.

À l'est de la ville, sur des kilomètres, les raffineries crachent leurs fumées nuit et jour. À l'ouest et dans le centre de Houston, ce sont les tours des grandes entreprises qui s'élèvent dans le ciel. Au pied de celle de TotalEnergies, on croise Sterling Schmutz. Il fournit des outils de contrôle pour les turbocompresseurs des plateformes pétrolières et des raffineries : "Eh bien... Notre espoir c'est que de nombreux emplois reviennent et que la stagnation cesse. Il y avait trop de réglementations alors, maintenant que nous arrivons à une nouvelle présidence Trump, nous espérons que beaucoup de choses seront dérégulées et que les affaires reprennent."

"Ceux qui promeuvent le 100% vert, ils utilisent les subventions de l'Etat et pas le vrai marché, pour aller de l'avant."

Sterling Schmutz

à franceinfo

Une pointe d'amertume contre les projets éoliens et solaires qui se sont multipliés ces dernières années au Texas, devenu le premier Etat producteur d'énergies renouvelables aux Etats-Unis. Un quart de la production texane est désormais "verte". Mais qu'importe, le retour de Donald Trump et son fameux "drill baby drill" appelant à augmenter la production pendant la campagne, se fait déjà sentir sur le terrain.

Des entreprises prêtes à relancer la ruée vers l'or noir

"Nous constatons déjà les effets d'une administration plus amicale, assure Paul Kost, PDG de l'entreprise Kost Energy, qui investit dans le pétrole au Nouveau-Mexique et au Texas. De nouvelles réglementations, sur les cautions des actifs pétroliers et gaziers devaient être mises en place. Et ces cautions augmenter. Mais en réalité, avant même que Trump ne revienne au pouvoir, nous avons eu une note du gouvernement du Texas, disant que cela n'aurait pas lieu".

Paul Kost poursuit : "Je ne serai pas surpris que d'autres entreprises puissent, avec cette nouvelle administration, plus facilement faire des affaires au Nouveau-Mexique, au Texas et ailleurs dans le pays". Un premier signal, pour des entreprises prêtes à relancer la ruée vers l'or noir, via notamment les plateformes offshore et des ports en eaux profondes dans le Golfe du Mexique.