États-Unis/Russie : vers une course aux armements ?
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Plus aucune restriction. Ce sont les termes employés par le Kremlin sur son éventuel usage de missiles de portée intermédiaire allant de 500 à 5 500 kilomètres. Des armes capables d'atteindre le sol européen. "La Russie n'a plus de limites. Elle ne se considère plus limitée par quoi que ce soit. Par conséquent, elle se considère en droit de prendre, si nécessaire, les mesures appropriées", a annoncé le Porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Lundi 4 août, la Russie annonçait lever son moratoire sur la question. En 1987, les États-Unis et l'Union soviétique avaient signé un traité interdisant la possession de missiles de portée intermédiaire. "Le traité signé quelques heures auparavant n'est pas une fin en soi, mais un premier pas chargé de promesses dans la voie du désarmement nucléaire", commentait la presse à ce moment-là.
Les États-Unis s'étaient retirés de l'accord en 2019
En 2019, Donald Trump accuse la Russie de ne pas respecter ses engagements et se retire de l'accord. Mardi 5 août, le Kremlin justifie à son tour son retrait en pointant du doigt les efforts des États-Unis et de leurs alliés pour développer de telles armes. Quand on lui demande si la Russie compte faire usage de ses missiles, le porte-parole du Kremlin reste vague. "Ce n'est pas quelque chose qui doit être annoncé à l'avance", prévient Dmitri Peskov.
De son côté, Vladimir Poutine a précédemment annoncé que Moscou prévoyait de déployer certains de ses nouveaux missiles balistiques hypersoniques sur le territoire de son voisin et allié, la Biélorussie, d'ici la fin de cette année.