Noyades : dans le Nord, les sauveteurs redoublent de vigilance avec l'arrivée des grandes marées
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Le drapeau jaune se hisse sur une plage de Dunkerque (Nord), samedi 23 août. Le courant est inhabituellement fort. Certains se jettent tout de même à l'eau mais reviennent aussitôt sur la plage, essoufflés. "J'étais en train de tester en marchant, je voyais que la mer montait très, très rapidement. (...) J'irai tout à l'heure parce que là c'est vrai que ça remonte rapidement, et on va avoir de plus en plus de grandes vagues", observe un homme.
À chaque mouvement suspect dans l'eau, les nageurs sauveteurs redoublent de vigilance. Au loin, un baigneur semblant en difficulté : fausse alerte, cette fois-ci. À Dunkerque, les grandes marées démarrent dimanche. Mais dans la matinée de samedi, le risque était déjà là. "Là, il y a pas mal de vent, il y a un coefficient qui est de 89 et la mer monte. Il peut ne plus avoir pied, il peut paniquer et se noyer", expliquait Alizée Haezebrouck, nageur sauveteur.
Les noyades plus nombreuses en France durant l'été 2025
Durant l'été, les noyades ont été plus nombreuses en France : au moins 1 000 depuis début juin contre 886 en 2024. Ici, les moyens sont importants : quatre nageurs sauveteurs, mais aussi trois CRS. "Il peut y avoir des soucis, si on ne fait pas attention à un enfant laissé sans surveillance ou une personne âgée qui voudrait aller un petit peu plus loin que prévu et qui, physiquement, ne serait pas capable de revenir ou de faire un malaise", indique Vincent Thery, CRS et chef de plage.
Un enfant est décédé à une vingtaine de kilomètres d'ici il y a quelques jours. Chez des vacanciers, la prudence est donc de mise. "Je ne vais pas aller me lancer jusqu'au bouvet alors que je sais qu'on n'a peut-être pas pied là-bas", confie une femme. "Je surveille les enfants, et ils ne doivent pas s'éloigner de nous", ajoute un homme. Cette année, près de la moitié des noyades concerne des mineurs.