Iran : un touriste français de 18 ans porté disparu
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Sur l'avis de recherche diffusé par ses proches, Lennart Monterlos, 18 ans est souriant, fier de poser devant son vélo de voyageur. Depuis le 16 juin, le jeune franco-allemand qui parcourait l'Iran n'a plus donné signe de vie.
Dans l'une des dernières vidéos qu'il a postées sur les réseaux sociaux il déclare : "Aujourd'hui, je me trouve en Iran et je quitte le confort pour une aventure folle dans le désert et la chaleur."
Lennart Monterlos se trouve à ce moment-là dans une zone désertique près de la ville de Varzaneh, dans le centre de l'Iran. Un pays dont il est manifestement tombé sous le charme et pour lequel il encourageait, avec beaucoup d'ironie, à braver les recommandations du ministère des Affaires étrangères. "Surtout ne commets pas l'erreur comme moi d'aller voyager en Iran. Écoute les médias, c'est un pays super dangereux et ne viens pas en Iran", avait lancé le jeune franco-allemand.
"L'ambassade est pleinement saisie de ce sujet"
Lennart Monterlos ne serait pourtant pas une tête brûlée selon l'un de ses anciens compagnons de voyage. "Pour moi, Lennart, c'était quelqu'un avec une soif de découvrir le monde et ses habitants. Dans ce genre de voyage, on prend des risques. On entre un peu dans l'incertitude", a fait savoir Christophe Keegan, ancien compagnons de route de Lennart.
Qu'est-il arrivé au jeune homme lancé, selon un carnet de route en ligne, dans un périple de 20 000 km entre la France et l'Asie ? A-t-il été victime d'un accident ou bien a-t-il été arrêté par les autorités iraniennes ? C'est l'une des craintes du ministère des Affaires étrangères.
"L'ambassade est pleinement saisie de ce sujet sur place, elle est mobilisée. Et quant à ses parents, ils sont en contact continu, constant, avec le centre de crise et le soutien de l'unité des affaires étrangères", a assuré Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères.
L'inquiétude est d'autant plus grande que deux Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont prisonniers en Iran depuis plus de trois ans. La France les considère comme des otages d'État et déconseille fermement à ses ressortissants de se rendre dans le pays.