Reconnaissance de la Palestine comme État : que peut changer la position de la France ?

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Alors que Gaza sombre chaque jour un peu plus, que la famine s'y installe et que les frappes israéliennes continuent de faire des victimes, Emmanuel Macron a envoyé jeudi 24 juillet une lettre à Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne. Sur deux pages, soulignant que Mahmoud Abbas a condamné les attaques terroristes du 7 octobre, appelé à la libération immédiate des otages et prôné le désarmement du Hamas, Emmanuel Macron a annoncé que la France procédera à la pleine reconnaissance de la Palestine comme État.

Dans les rues de Ramallah, en Cisjordanie, dans la soirée de jeudi, les Palestiniens ont salué l'annonce. "C'est une étape très importante et nous l'attendions depuis longtemps. Nous remercions le président de la République française pour cette décision et nous espérons qu'elle se traduira par des actions concrètes", confie un homme. "Nous espérons que cette reconnaissance mettra fin aux tueries dans la bande de Gaza. Cela conduira à la reconnaissance de la Palestine par plusieurs pays d'Europe et dans le monde", ajoute une femme.

Le premier pays du G7

Israël, de son côté, fulmine : Benjamin Netanyahou affirme qu'une telle décision "encourage le terrorisme". Son allié fidèle, les États-Unis, considère que cette "décision imprudente ne sert que la propagande du Hamas et fait reculer la paix", la qualifiant de "gifle à l'égard des victimes du 7 octobre".

142 pays reconnaissent déjà la Palestine comme État, dont l'Espagne l'an passé, sans que cela ait fait bouger les lignes. Mais la France sera le premier pays du G7 et le premier membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU à le faire. Paris espère ainsi en entraîner d'autres pour exercer une pression sur Israël.