Paralympiques 2024 : un an après, retour sur le parcours de Charles Noakes, médaillé d’or de parabadminton
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Un an après sa médaille d'or aux Jeux paralympiques de Paris, Charles Noakes maltraite toujours les parquets, à l'entraînement, sept heures par jour, le prix à payer pour rester au sommet. Durant l'été 2024, l'athlète remportait la finale de para-badminton, et entrait dans la lumière et le cœur des Français. "Aujourd'hui, il y a pas mal de personnes qui vont me prendre en photo parce que je suis devenu un champion. Quand j'étais plus jeune, il y avait des gens qui se moquaient de moi en prenant des photos. La plus belle victoire qui puisse m'arriver aujourd'hui, c'est de voir tout l'amour que les Français me donnent", partage le médaillé d’or.
Quelle vie après les Jeux ?
Après les Jeux, le sportif enchaîne les interviews, est invité partout, attire les sponsors, donne des conférences. "Je voyais qu'il y avait pas mal de sollicitations qui arrivaient et j'étais un peu dépassé. Pour trouver une certaine sérénité, un certain rythme de vie stable, j'ai repris l'entraînement pour retourner aux sources, là où je suis le plus heureux", poursuit Charles Noakes.
Mais il n’est pas forcément facile de revenir à la vie de tous les jours. "Il y a un peu le blues, c'est un peu spécial. Je dirais qu'on est en train de redescendre avant de remonter", confie Mourad Amrani, entraîneur de Charles Noakes.
"Naître petit, mais rêver grand"
Dans son quotidien, Charles Noakes, 27 ans, n'a pas modifié grand-chose. Il habite toujours chez ses parents, mais sa mère a perçu un changement. "Je pense qu'il est resté fondamentalement le même, mais peut-être a-t-il gagné une confiance. La confiance qu'il peut accomplir des choses qu'il ne pensait pas possibles, il y a quelques années", indique Sylvie Noakes, mère de Charles Noakes.
Son nouveau statut lui donne aussi une responsabilité. "Notre rôle, c'est d'être comme une sorte de modèle, et d’apporter un sentiment d'espoir aussi, pour prouver aux autres que tout est possible quand on veut, on peut", assure Charles Noakes.
Désormais, le champion veut marquer l'histoire du badminton. En ligne de mire, les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, sa devise est restée la même : "naître petit, mais rêver grand".