Gaspillage de médicaments : la Cour des comptes explore plusieurs pistes

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Nous avons tous dans nos placards des tas de médicaments inutilisés ou périmés qui finissent dans nos poubelles, puis à l'incinérateur. Les clientes d'une pharmacie les ramènent toujours dans leur officine. "Je fais un petit ménage régulièrement dans mes placards et je les descends à mon pharmacien", confirme l'une d'elles.

Un pharmacien de la région parisienne récupère puis jette les médicaments qu'on lui ramène. Certains sont parfois en rupture de stock et, pour limiter ce gaspillage, il fait de la pédagogie avec ses clients. "D'abord, il faut savoir ce qu'ils ont au domicile. Donc, bien faire l'inventaire. Quand on fait la dispensation, on vérifie avec eux de savoir s'ils ont réellement besoin. Et enfin, quand ils ont fini leur traitement, s'il reste des comprimés ou des doses de médicaments, de les rapporter à la pharmacie. Quand ça ne repart pas en circuit, ce n'est jamais redonné à quelqu'un d'autre", explique le Dr. Matthieu Saulnier.

Plusieurs pistes proposées par la Cour des comptes

Selon la Cour des comptes, ce gaspillage pèse lourd, autour d'un milliard d'euros, et cela ne prend pas en compte les médicaments prescrits à l'hôpital. Ce chiffre n'étonne pas les infirmières libérales : "En fait, c'est multifactoriel, le gaspillage. C'est le patient qui ne prend pas bien ses médicaments parfois, l'industriel qui ne fabrique pas, enfin, du moins qui ne conditionne pas à l'unité. C'est quand on va chercher les médicaments à la pharmacie que l'on ne regarde pas ce qui reste à la maison, donc, il y a du gaspillage aussi parce qu'on en reprend trop", indique Ghislaine Sicre, présidente de Convergence Infirmière.

Pour limiter ce gaspillage, la Cour des comptes propose des pistes, notamment changer le conditionnement des médicaments ou augmenter le délai de péremption. Les molécules sont parfois toujours actives, des années plus tard.