Incendie à Martigues : l’angoisse des habitants évacués en pleine nuit

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Dans un camping du bord de mer à Martigues (Bouches-du-Rhône), les vacanciers ont vécu une belle frayeur. Jeudi 17 juillet, vers 19 heures, l'incendie se rapprochait. Il faut évacuer, il y a 200 touristes. "On était très embêtés par les fumées. On a eu un peu peur, les enfants surtout", a affirmé une vacancière. Un touriste était avec sa famille dans son bungalow en train de dîner. Sur des images, le feu est à quelques centaines de mètres. "Ça commençait à vraiment épaissir, la fumée commençait à venir et le vent venait vers nous en plus. Donc, on a pris la voiture et on est partis vers le port", a-t-il expliqué.

Toute la nuit, les pompiers ont lutté pour circonscrire l'incendie. Au milieu des flammes, des heures durant, leur mission était de stopper sa progression et protéger à tout prix les habitations. Au même moment, la directrice du camping fait tout pour protéger son établissement. "Avec le point d'eau, nous avons arrosé tous les emplacements que vous voyez juste derrière nous, plus quelques mètres derrière le grillage pour faire une barrière d'eau afin que le feu, éventuellement, ne puisse pas venir sur le camping", a-t-elle raconté.

Des moyens aériens importants

L'inquiétude est d'autant plus grande qu'à Martigues, tout le monde se souvient d'un autre incendie majeur, il y a cinq ans. Des vacanciers étaient alors cernés par les flammes et avaient dû évacuer par la mer en urgence. Les femmes et les enfants avaient été prises en charge par bateau en pleine nuit. Au lever du jour, le camping avait entièrement brûlé, des bungalow réduits en cendres, notamment à cause de bouteilles de gaz qui avaient explosé et agi comme des grenades.

Aujourd'hui, le camping a été entièrement reconstruit, mais le traumatisme est toujours là. "Quand le feu s'est rapproché du camping, la première chose qu'on a faite, c'est qu'on a enlevé toutes les bouteilles de gaz qui sont sur les mobil homes, parce que les bouteilles de gaz, quand elles explosent, elles sautent et du coup, on ne sait pas où elles finissent.", a détaillé la directrice du camping. Dans la soirée, les vacanciers ont pu réintégrer le camping, mais la menace d'une reprise est toujours là. En fin d'après-midi, vendredi, les moyens aériens continuent de survoler les zones à risque.