Une cour d'appel maintient temporairement les droits de douane de Donald Trump
La saga des droits de douane américains continue. Moins de 24 heures après avoir été bloqués en première instance, les surtaxes de Donald Trump ont été maintenues temporairement jeudi 29 mai par une cour d'appel aux États-Unis, le temps pour elle de se prononcer sur le fond.
Mercredi, le tribunal de commerce international des États-Unis (ITC) avait estimé que Donald Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant des surtaxes non ciblées, alors qu'il s'agit d'une prérogative du Congrès. Sa décision bloquait dès lors tant les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine que les droits de douane "réciproques" imposés début avril à l'égard de plusieurs pays.
Le gouvernement avait déposé dans la foulée une requête, consultée par l'AFP, annonçant être prêt à se tourner vers la Cour suprême pour obtenir dès vendredi cette suspension temporaire.
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Mais une cour d'appel a accédé à la demande du gouvernement, précisant aussi son intention de joindre les deux procédures, initiées d'un côté par des petites entreprises et de l'autre par une coalition d'États américains.
"Très satisfaits"
"Nous sommes très satisfaits de cette décision, nous l'attendions", s'est félicité Kevin Hassett, le principal conseiller économique de Donald Trump, sur Fox News. "Ils comprennent que nous devons rendre sa grandeur à l'Amérique grâce à des accords commerciaux équitables", en référence au célèbre slogan du président.
Jeudi, un autre tribunal, à Washington, a estimé que les surtaxes visant le Canada, le Mexique et la Chine étaient "illégales" et ne peuvent être collectés, assortissant sa décision d'un sursis le temps d'un éventuel appel.
Après la décision en première instance mercredi, la Chine avait pressé les États-Unis d'"annuler totalement les droits de douane unilatéraux injustifiés", après la décision de l'ITC, par la voix d'une porte-parole du ministère du Commerce.
Le Premier ministre canadien avait de son côté salué la suspension de ces droits de douane "illégaux et injustifiés", selon lui. Mais "nous estimons que notre relation commerciale avec les États-Unis est toujours profondément menacée" par les droits de douane toujours appliqués sur l'acier et l'aluminium ou le secteur automobile, a-t-il ajouté devant le Parlement. Il a dit espérer "renforcer la collaboration avec des partenaires commerciaux fiables et des alliés partout dans le monde".
Avec AFP