Guerre au Proche-Orient : la situation alimentaire à Gaza s'est améliorée mais redeviendrait vite critique si la trêve prenait fin, selon l'ONU
La situation alimentaire dans la bande de Gaza s'améliore grâce à l'afflux d'aide depuis la mise en place du cessez-le-feu. "Je pense que le risque de famine est largement écarté", a affirmé Tom Fletcher, le chef des opérations humanitaires des Nations unies, lundi 10 février. "Les conditions sont toujours terribles et les gens restent affamés", a-t-il toutefois constaté, après avoir passé deux jours dans l'enclave palestinienne. Et d'ajouter auprès de l'agence Associated Press : "Si le cessez-le-feu prenait fin, cette situation resurgirait rapidement."
Les besoins humanitaires dans la bande de Gaza restent "immenses" malgré l'augmentation de l'aide dans l'enclave. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), seuls 18 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza sont opérationnels, mais partiellement, et seuls 57 des 142 centres de soins de santé primaires le sont, ainsi que 11 hôpitaux de campagne, pour plus de 2 millions d'habitants.
Depuis le cessez-le-feu, l'OMS a pu fournir 62 camions d'aide et en attend 22 autres au cours des deux prochains jours. Les hôpitaux disposent désormais de carburant pour faire fonctionner les générateurs d'électricité. L'agence sanitaire de l'ONU espère mettre en place un hôpital préfabriqué d'ici quatre à cinq semaines dans le nord de Gaza.