Foin de faux suspenses : le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’aura pas lieu. Leurs conditions ne sont pas compatibles entre elles. Le chef de l’État ne l’envisage que dans le cadre de la campagne européenne, et pas après. La patronne du RN, qui préférerait une confrontation qu’après le 9 juin, ne se pliera au calendrier du président qu’à la condition qu’il mette explicitement sa démission ou une dissolution dans la balance ; ce qu’évidemment il ne fera pas. Ce jeu du chat et de la souris peut sembler dérisoire. Et révèle des contradictions de part et d’autre.
Emmanuel Macron, l’avait dit il y a trois semaines dans la Tribune Dimanche, Gabriel Attal le confirme en des termes similaires dans le même journal : à élections européennes, conséquences européennes. Cela se conçoit. Il y a toujours une part de dévoiement démocratique à modifier la finalité spécifique d’un scrutin. Mais lorsque le premier ministre accepte de débattre avec Jordan Bardella et que le chef de l’État…