Correspondant à Berlin
En janvier 2023, après des mois d’atermoiements, sous la pression de ses alliés politiques et occidentaux, Olaf Scholz avait accepté de livrer des chars d’assaut Leopard à l’Ukraine. Un an plus tard, le chancelier allemand se retrouve dans une situation similaire, à la différence près que les blindés ont été remplacés par des missiles de longue portée et que nul ne sait si Berlin consentira in fine à fournir ces projectiles que Kiev réclame depuis le mois de mai. Jeudi, à l’issue d’un débat décousu au Bundestag, une majorité de parlementaires a rejeté une motion de l’opposition CDU exigeant la livraison des Taurus.
Le vote a eu lieu en l’absence du chancelier, qui, officiellement, n’a jamais motivé son refus et s’abstient de s’exprimer. Pour ajouter à la confusion, la présidente FDP de la commission de la défense du Bundestag, Marie Agnès Strack- Zimmermann, alliée de la coalition mais favorable au soutien militaire, a apporté sa voix à l’opposition. Par discipline…