Affaire Jégou-Auradou : la demande de non-lieu repoussée d’une semaine ?

Les internationaux français Hugo Auradou et Oscar Jégou, poursuivis en Argentine pour viol et agressions sexuelles sur une femme de 39 ans, sont revenus en France la semaine dernière, dans l'attente des suites judiciaires de leur mise en examen à Mendoza. Un retour au pays autorisé par le parquet de Mendoza pour qui «l'accusation initiale a perdu de sa force». Une audience avait permis jeudi dernier à l'accusation et à la défense de confronter les expertises psychologiques des protagonistes, un des tout derniers actes avant clôture, imminente, de l'enquête. Une autre (et dernière ?) audience devait avoir lieu ce jeudi pour examiner une demande de non-lieu déposée par leurs avocats.

Mais, nouveau rebondissement dans l’affaire, cette dernière audience a été reportée à la semaine prochaine, selon les informations de Midi Olympique . En début de semaine, la plaignante a été examinée par des psychiatres, qui ont rendu leurs conclusions ce lundi. Par ailleurs, la femme de 39 ans va être examinée par un hématologue pour déterminer si les blessures qu’elle a subies (et dévoilées dans la presse argentine) dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza, après un test-match du XV de France, sont dues ou pas au syndrome Van Willebrand dont elle souffre, une maladie génétique hémorragique qui se caractérise par un trouble de la coagulation.

Auradou de retour à la Section Paloise

Dans une interview récemment accordée à l’AFP, la plaignante s’était dite «abandonnée par la justice» de son pays, convaincue que les deux rugbymen seront condamnés «socialement» comme «violeurs». Et d’ajouter : «L'argent déplace des montagnes, et la France a mis beaucoup d'argent pour tenter de les faire sortir du pays et elle y est parvenue.»

Hugo Auradou, cinq jours après son retour d'Argentine, était de retour lundi matin au centre d'entraînement de Pau. Il était venu effectuer une évaluation de son état de forme et une première séance de préparation physique. Il suivra ensuite un travail individualisé pendant plusieurs semaines en marge du groupe. Aucun planning de reprise pour les entraînements collectifs et le retour à la compétition n'est encore à l'ordre du jour.