Affaire Jégou-Auradou : les deux rugbymen français remis en liberté mais toujours mis en cause

Un nouveau tournant dans l'affaire Hugo Auradou-Oscar Jégou, les deux jeunes joueurs du XV de France accusés de viol aggravé en réunion sur une femme dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel à Mendoza en Argentine. Ce lundi, la justice argentine et par l'intermédiaire de Dario Nora, le procureur en charge de l'enquête, ainsi que ses supérieurs, Auradou et Jégou ont été remis en liberté. Ils restent tout de même mis en cause et ne peuvent quitter le territoire argentin avant la fin de l’enquête.

Un premier verdict a été rendu ce lundi par le parquet général de Mendoza mais l'instruction se poursuit. De nouveaux éléments doivent être versés au dossier. Les deux rugbymen n’ont pas changé leur version et maintiennent que la relation sexuelle était consentie.

Auradou et Jégou étaient en résidence surveillée depuis près d’un mois

«J'ignore les raisons pour lesquelles la justice a changé, mais elle a changé», pestait le père de la plaignante dimanche dernier sur la chaîne locale C5N. D’ailleurs, «il ne croyait pas aux miracles» et se montrait très pessimiste. De son côté, le parquet considérait le dossier comme trop faible. Pointant notamment du doigt des contradictions dans les explications de la plaignante durant son audition mardi dernier qui aurait duré entre quatre et cinq heures. Deux jours plus tard, les deux joueurs avaient également donné leurs versions des faits. 

«Nous sentons la liberté, nous sommes confiants dans le fait qu'ils vont rapidement la retrouver», avait lui senti l’un des avocats des deux accusés Me Rafael Cuneo Libarona dans des propos rapportés par L’Equipe . Depuis le 17 juillet dernier, Hugo Auradou (21 ans) et Oscar Jégou (21 ans) vivaient dans une résidence surveillée et isolée du côté de Mendoza. Ces dernières semaines, l’affaire avait très rapidement évolué, avec notamment la divulgation de messages vocaux entre la plaignante et l’une de ses amies.