Affaire Jégou-Auradou : la demande de non-lieu reportée au mardi 29 octobre
L'examen de la demande de non-lieu, autrement dit d'abandon des poursuites, contre les rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol en Argentine en juillet, devait avoir lieu ce vendredi 25 octobre, mais elle a été reportée au mardi 29 octobre, selon les informations de L’Équipe que nous sommes en mesure de confirmer. Et ce «pour raison procédurale», explique une source proche du dossier.
Vendredi dernier, lors d'une brève audience à Mendoza, les avocats de la plaignante avaient soumis des éléments additionnels de nature médicale, qui avaient été «incorporés» au dossier. Les pièces fournies portent sur une pathologie de la coagulation de la plaignante, un élément très controversé du dossier, en lien avec les lésions constatées après les relations sexuelles avec les joueurs. Mais la juge Eleonora Arenas, présidant l'audience, avait «rejeté» les arguments de l'accusation sur ces éléments. Néanmoins, selon l’une des avocates de la plaignante, ces pièces ont «concrètement» été versées au dossier, en vue de l'audience à venir sur le non-lieu.
Depuis trois mois, les deux joueurs du XV de France sont inculpés de viol
Auradou et Jegou, 21 ans, sont depuis plus de trois mois inculpés de viol aggravé en réunion, faits présumés survenus la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de jouer un match contre l'Argentine. Ils affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, une Argentine de 39 ans rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties et sans violence. Son avocate a au contraire dénoncé un viol avec «violence terrible».
D'abord placés en détention provisoire puis assignés à résidence à Mendoza, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à rentrer en France début septembre. Ils ont depuis repris le rugby en clubs : la compétition pour Auradou avec Pau, l'entraînement pour Jegou avec La Rochelle.