Affaire Jegou-Auradou : le chauffeur de taxi évoque «un voyage normal» avec la plaignante après son agression supposée
Hugo Auradou, 20 ans, et Oscar Jegou, 21 ans, après leur arrestation le 8 juillet en Argentine pour viol aggravé sur une femme de 39 ans, deux jours après le match du XV de France contre les Pumas , sont toujours incarcérés au centre de détention transitoire de Mendoza, dans le nord-ouest du pays. Les premières dépositions des témoins ont eu lieu mardi et parmi eux, le chauffeur de taxi ayant transporté la plaignante depuis l'hôtel du XV de France jusqu'à son domicile après son agression supposée. À sa sortie du tribunal, il a ainsi confié qu’il s’agissait d’un voyage normal.
«Je ne me souviens pas de tous les voyages que je fais. Je n'ai rien vu. C'était un voyage normal», a-t-il expliqué ajoutant qu’elle n’avait pas été frappée et qu’elle n’avait pas d’œil au beurre noir. «Si j'ai vu quelque chose de bizarre ? Non, rien. Si elle m'a parlé ? Je ne me souviens pas. Je parle avec presque tous ceux qui montent dans ma voiture. C'était le matin, à 8h30», a ajouté le chauffeur de taxi.
L’avocate de la plaignante, Me Natacha Romano, a expliqué qu’elle n’est pas opposée au fait que les deux joueurs tricolores sortent du centre de détention provisoire, pour être placés en résidence surveillée. «Tant qu'ils sont à Mendoza, que les expertises informent qu'il n'y a pas de risque de fugues et qu'ils ont un bracelet électronique, je n'y vois pas d'inconvénient», a-t-elle expliqué à L'Équipe. Selon elle, «les documents d'identité (des deux rugbymen) sont en possession du bureau du parquet. Le risque de fugue est donc minime, d'autant que les parents d'Hugo sont ici dans la province».
Analyse à venir des vidéos des trois téléphones
Dans un entretien accordé à l’AFP, Me Rafael Cuneo Libarona, avocat de Hugo Auradou et Oscar Jegou, a avancé qu’il est «plus que jamais» convaincu de l’innocence de ses clients, «parce que de nouvelles preuves apparaissent, des vidéos et des images sortent tous les jours, et la technologie nous aide et nous permet de structurer un principe d'innocence très fort». Selon nos informations, la défense serait confiante sur la suite des événements, après l’analyse à venir des téléphones des trois protagonistes qui contiennent des vidéos prises durant la nuit.
«Il y a des indices importants qui sont apparus il y a trois ou quatre jours et qui nous indiquaient déjà qu'il y avait quelque chose, et maintenant des preuves très, très importantes sont apparues, a indiqué Me Rafael Cuneo Libarona. Il ne fait aucun doute dans mon esprit qu'ils n'ont pas commis de crime, aucun doute. Pour l'instant, les preuves vidéo sont très positives, nous devons toutes les rassembler et les réunir.»