Affaire Jégou-Auradou : ce qu’il faut savoir sur la situation des deux joueurs en résidence surveillée
Petit à petit, l’enquête visant les joueurs du XV de France Oscar Jégou (21 ans) et Hugo Auradou (20 ans) avance. Accusés de «viol aggravé» sur une femme en Argentine, les deux joueurs vont quitter Mendoza et vont rejoindre une résidence surveillée louée par la Fédération française de rugby (FFR) sur décision de la juge d’instruction a annoncé le parquet mercredi.
«Ce sont deux gamins de 20 ans, toujours présumés innocents, qui ne parlent pas espagnol, qui n'ont pas d'antécédents et qui sont venus en Argentine pour représenter leur pays. Ils n'ont ni la volonté de s'échapper, ni la possibilité», avait avancé l’un de leur avocat, Me Cuneo Libarona. Voici tout ce qu’il faut savoir sur la prochaine situation d’Auradou et de Jégou dans cette résidence surveillée où ils devront rester le temps le temps de l’enquête judiciaire.
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Une caution proche du million d’euros
La Fédération française de rugby (FFR) a repris les choses en main. Pour qu’Oscar Jégou et Hugo Auradou puissent se rendre dans cette résidence surveillée, la FFR a dû payer une caution d’environ 915.000 euros (soit un million de dollars) rapporte le média argentin MDZ. Florian Grill, le président de la FFR, avait précisé qu’une cagnotte avait été ouverte par les joueurs du XV de France - et pas que - pour aider à avancer les frais. «Pour faire face à l’urgence, la FFR a avancé les fonds pour l'ensemble des dépenses. Celles-ci relèvent des familles, pas de la FFR, mais dans l'esprit, en fonction aussi de comment les choses évoluent, il paraît assez évident que les clubs pros, la FFR et les joueurs qui ont eux aussi fait œuvre de solidarité aient envie de contribuer de manière que le coût pour les familles ne soit pas considérable».
La visite des familles autorisée
Avec l'aide de l’ancien international argentin Rodrigo Roncero (passé notamment par le Stade Français), une résidence a pu être trouvée pour les deux joueurs. En revanche et logiquement, l'adresse ne sera pas dévoilée. Dans cette résidence, Oscar Jégou et Hugo Auradou pourront recevoir leurs familles respectives. Ils pourront également appeler des proches mais ces derniers seront uniquement des personnes dites «identifiées». Les deux internationaux passeront cependant par un téléphone fixe puisque leurs téléphones portables ont été confisqués, comme leurs passeports.
Ils auront un bracelet électronique
Le Rochelais et le Palois auront chacun un bracelet électronique autour d’une cheville. Là aussi, une caution d’environ 5000 euros a dû être laissée pour le port du bracelet. D’ailleurs, le bracelet électronique sera l’unique moyen de surveillance des deux joueurs puisque, selon Le Parisien , il n’y aura pas de caméra ou de présence policière autour et dans la résidence. Le fonctionnement est simple, si Jégou et Auradou vont au-delà des limites données, un signal sera immédiatement émis aux autorités. Il est évident que les deux joueurs devront respecter une mesure d’éloignement envers la plaignante.
Un «tuteur» chacun
Un tuteur - ayant passé une expertise psychologique au préalable - sera désigné pour chacun des deux joueurs. C’est la justice argentine qui les a choisis. Les tuteurs ne sont pas obligés de vivre dans la résidence surveillée des deux joueurs. D’après les informations de Midi Olympique , Marie, la maman d’Hugo Auradou, sera la tutrice de son fils. Son père David, ancien international français (41 sélections de 1999 à 2004) rentrera en France, lui qui entraîne le club de Suresnes en Nationale (troisième division professionnelle).