Budget 2026 : "On a de très grosses craintes", déclare Mickaël Huet, délégué général du Mouvement associatif

Mickaël Huet a déclaré sur Mouv' mardi 15 juillet "avoir de très grosses craintes" sur les annonces du Budget 2026 prévues par le Premier ministre François Bayrou à 16 heures. "Il faut éviter que le secteur associatif bascule dans une grande zone de turbulence", a appelé le délégué général du Mouvement associatif, qui représente plus de la moitié des associations en France.

"Sur l'année 2025, on voit déjà des associations qui sont en très grande difficulté et qui sont en train de couper un nombre important d'emplois et d'activités. C'est catastrophique pour la société tout entière", a ajouté Mickaël Huet. Ces coupes budgétaires entraînant des pertes de subvention vont avoir une conséquence directe sur les effectifs des associations, prévient le délégué général du Mouvement associatif. Quelque 1,86 million de salariés sont employés par 153 000 associations en France.

Des conséquences pour les salariés des associations, mais aussi pour les bénéficiaires

"On estime à 180 000 le nombre de salariés qu'on pourrait perdre en 2026 à cause de cette baisse budgétaire. Ce serait surtout catastrophique, bien sûr, pour les salariés, mais aussi pour les usagers des structures associatives, pour les personnes qui reçoivent leur repas quand ils sont en difficulté, celles qui vivent une activité culturelle, celles qui emmènent leurs enfants faire du sport ou toutes ces typologies de structures pour les gamins qui vont dans les centres de loisirs qui n'existeraient plus parce qu'il n'y a plus ces subventions-là."

"Quand on investit dans la vie associative, ce n'est pas dépenser de l'argent qui va en l'air", défend Mickaël Huet. "C'est un investissement pour le long terme, tous ces jeunes qui bénéficient d'activités socio-culturelles ou d'éducation populaire, s'ils n'en bénéficient pas, je suis à peu près certain que dans quelques années, on va devoir payer pour eux, pour (d'autres) choses", avance le délégué général du Mouvement associatif. "Des coupes budgétaires, il va en falloir apparemment, pour faire des économies, d'accord, mais regardons bien sur quoi on doit les faire et surtout pas au détriment des plus fragiles et des plus pauvres."