Budget : "Si on fait l'effort mesuré qui est demandé maintenant, on arrivera à s'en sortir ensuite", assure le député MoDem Marc Fesneau
"Si on fait l'effort mesuré qui est demandé maintenant, on arrivera à s'en sortir ensuite", assure le député MoDem Marc Fesneau, sur France Inter, mercredi 16 juillet, au lendemain des annonces de François Bayrou sur le budget 2026 et ses économies de 43,8 milliards d'euros. "Jamais vous ne me verrez dire que ce n'est pas un effort, mais c'est un effort mesuré", "on freine très fortement la dépense", affirme le président du groupe Les Démocrates à l'Assemblée nationale. Pour lui, il est impossible de "penser que personne ne pourrait être touché et que par miracle, au fond, on règlerait les choses".
Le Premier ministre a notamment annoncé le gel des prestations sociales et des retraites pendant un an. "L'année blanche, c'est un effort globalement pour l'ensemble des Français puisque c'est à la fois les prestations sociales et les retraites", estime Marc Fesneau. Selon lui, "les retraités sont comme les actifs, comme les jeunes, comme les autres, ils ont en conscience le fait que la dette il faut qu'elle arrête de déraper".
Le député MoDem affirme que "si nous ne le faisons pas, la question ne sera plus de geler les pensions, la question sera ce qui s'est passé en Espagne, en Italie, en Grèce, de diminuer les pensions".
Interrogé sur la possibilité de supprimer deux jours fériés évoquée, mardi, par François Bayrou, Marc Fesneau explique que, selon lui, "l'objectif derrière, c'est bien de produire plus de richesses pour pouvoir distribuer plus de richesses".
Quant à une contribution supplémentaire des plus hauts revenus, l'élu du Loir-et-Cher y est "plutôt favorable", "en tout cas jusqu'à ce qu'on retrouve le point d'équilibre". Selon lui, cet impôt doit être envisagé à court ou moyen terme, mais pas à long terme. "Faire payer des impôts, comme si c'était une punition pour les Français et même les plus riches, c'est un peu curieux pour ne pas dire grotesque", estime Marc Fesneau.
"On n'est pas obligés, en permanence, de faire monter la pression fiscale, mais qu'il y ait un effort qui soit fait, qu'il y ait le signal d'une justice, d'une justesse de l'effort fiscal vers les plus fortunés, ça me parait logique", poursuit-il, rappelant que cet "effort" se ferait "à peu près sur le même quantum que l'an dernier", c'est-à-dire sur les revenus supérieurs à 250 000 euros par an.