DIRECT. Budget 2026 : "C'est l'État qui est touché, beaucoup plus que les collectivités locales", juge le président de la Cour des Comptes concernant les économies demandées

Un coup de rabot de trop ? Interrogé sur LCI mardi 15 juillet dans la soirée, le président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, a alerté sur le fait que les économies réclamées par François Bayrou pour le budget 2026 reposent "beaucoup sur l'Etat", à travers la suppression de 3 000 emplois publics et le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite notamment. Or "l'État a déjà contribué pas mal ces deux dernières années", juge Pierre Moscovici, qui approuve les efforts demandés par le Premier ministre, mais réclame "des mesures structurelles". Suivez notre direct.

 "Une année blanche" pour endiguer le déficit. Afin de ramener le déficit public français à 4,6% du PIB l'an prochain, contre 5,8% en 2024, François Bayrou listé différentes mesures, dont "la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite", appliquée pour les années à venir. Il a également proposé "une année blanche" en 2026, sans augmentation des prestations sociales ni des pensions de retraite.

Deux jours fériés dans le viseur du Premier ministre. La proposition fait grand bruit, mais François Bayrou assume. Afin de "travailler plus" pour "produire plus", le chef du gouvernement voudrait supprimer deux jours fériés, à savoir le lundi de Pâques, "qui n'a aucune signification religieuse", et le 8-Mai, jour de l'armistice de la Seconde Guerre mondiale. Selon le Premier ministre, le "mois de mai est devenu un véritable gruyère, où l'on saute de ponts en viaducs de congés"

Des menaces de censure déjà sur la table. Les pistes dévoilées par le Premier ministre ont vivement fait réagir les oppositions ainsi que certains syndicats. A gauche, du Parti socialiste à la France insoumise, les condamnations pleuvent. "C'est une année noire qu'annonce Bayrou", a dénoncé le député LFI François Ruffin. "Si c'est la copie finale du gouvernement (...), tout est sur la table, y compris la censure", a prévenu son collègue socialiste Arthur Delaporte, par ailleurs secrétaire national du PS. A l'extrême droite, le Rassemblement National agite une menace similaire. "Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons", a annoncé la présidente du groupe RN(Nouvelle fenêtre) à l'Assemblée, Marine Le Pen.