Suspension de la réforme des retraites : "Ce serait le triomphe de la démagogie et de l'irresponsabilité", estime Valérie Pécresse
La suspension de la réforme des retraites est au cœur des discussions entre le Premier ministre François Bayrou et les partis de gauche afin d'éviter la censure, à la veille de sa déclaration de politique générale. La présidente Les Républicains de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, estime sur France Inter lundi 13 janvier qu'un retour en arrière "serait le triomphe de la démagogie et de l'irresponsabilité".
Selon l'élue, ce serait une décision "démagogique" car si "elle est majoritairement rejetée par les Français" c'est "parce qu'il y a un certain nombre de partis politiques, que ce soit à gauche ou au Rassemblement national, qui disent aux Français ce qu'ils ont envie d'entendre". Selon elle, "un homme d'Etat, ce n'est pas quelqu'un qui pense à la prochaine élection, ce n'est pas quelqu'un qui essaie de se rendre populaire pour gagner une élection" mais "quelqu'un qui travaille pour les générations futures".
Travailler plus longtemps, justifie Valérie Pécresse, est "une décision purement arithmétique et démographique". Elle estime toutefois que François Bayrou "peut aller voir le Parti socialiste et leur dire que cette réforme n'est pas parfaite, qu'il y a des sujets sur lesquels on peut retravailler, notamment la pénibilité, les carrières des femmes, l'emploi des seniors ou les carrières longues". Elle déplore que le PS fasse "une espèce de chantage en disant : c'est ça ou rien."
Si le Premier ministre suit la demande d'Olivier Faure, "dans ces conditions surtout, la droite ne peut plus participer à ce gouvernement, parce que c'est un gouvernement qui irait contre les valeurs qu'elle porte, les valeurs de responsabilité et vis-à-vis des générations qui nous suivent".