Réforme des retraites : Olivier Faure attend de François Bayrou qu'il prononce le mot "suspension" lors de sa déclaration de politique générale

Le mot magique. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a affirmé, dimanche 12 janvier, attendre du Premier ministre François Bayrou qu'il prononce mardi lors de sa déclaration de politique générale (DPG) le mot "suspension" de la réforme des retraites. Le gouvernement négocie actuellement avec la gauche, à l'exception de La France insoumise, des mesures dans le budget pour éviter qu'elle ne vote la censure comme avec Michel Barnier il y a un mois.

"Au moment où nous nous parlons ce matin, le compte n'y est pas encore", a toutefois reconnu Olivier Faure, rappelant que les discussions sont toujours en cours avec l'exécutif et qu'il ne connaît pas encore les arbitrages du Premier ministre. "En l'état, effectivement, nous censurerions, mais mon souhait personnel et celui des socialistes, ce n'est pas de chercher à censurer pour censurer", a-t-il affirmé, soulignant que les efforts du gouvernement "ne sont pas encore suffisants".

Pas de piège

Olivier Faure a toutefois précisé que le but du PS n'était pas de "tendre un piège au gouvernement", mais au contraire "de trouver les bonnes raisons pour que les Français se disent oui, il y a eu une discussion, oui, ils ont réussi à trouver des compromis".

Interrogé sur les déclarations du président LR du Sénat Gérard Larcher, qui ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites, Olivier Faure a minimisé l'influence de la droite qui ne dispose que de 47 députés. "Cela suppose qu'à un moment on arrête de tous s'enrhumer quand Gérard Larcher tousse", a-t-il affirmé. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a, elle, affirmé dimanche "ne pas être opposée par principe" au fait d'"arrêter" brièvement la réforme des retraites pour en "rediscuter". Elle sera reçu avec Gérard Larcher par François Bayrou lundi à 17h30.