Conclave sur les retraites : le Premier ministre Bayrou dit croire "qu'il existe un chemin" vers un accord
François Bayrou veut encore croire à un accord sur la réforme des retraites entre les syndicats et le patronat, jeudi 12 juin. Les partenaires sociaux doivent rendre leurs conclusions mardi prochain, après trois mois de négociations parfois qualifiées de "conclave". "La plupart des observateurs vous diront que ce n'est pas possible", a-t-il déclaré, mais moi j'étais, je suis, et je demeure confiant", a-t-il déclaré en marge d'un déplacement au salon des nouvelles technologies VivaTech. "Je crois qu'il existe un chemin" pour que les partenaires sociaux "se mettent d'accord", a affirmé le Premier ministre.
"Souvenez-vous où nous en étions il y a six mois", a poursuivi le Premier ministre François Bayrou. "Il n'y avait aucune chance au départ, mais moi je suis confiant dans leur capacité de responsabilité. Je croyais qu'il existait un chemin et aujourd'hui je le crois encore." Pour autant, la concertation sur les retraites n'a toujours pas trouvé sa martingale pour un accord sur les deux questions cruciales de l'âge de départ et des conditions d'un retour à l'équilibre financier en 2030, expliquaient la veille les partenaires sociaux, à moins d'une semaine de la fin prévue du processus.
Le Medef a officialisé mardi son rejet ferme et définitif d'un retour en arrière sur l'âge légal, fixé à 64 ans par la réforme Borne de 2023 contre 62 ans. Il propose de rendre plus favorable le calcul de la pension des femmes ayant eu des enfants, et un départ un an plus tôt de certaines personnes en invalidité. Mais pour les syndicats, le compte est encore loin d'y être. "S'il n'y a pas de bougé demain [jeudi]" du patronat sur l'âge de départ en retraite, l'équilibre financier du système des retraites, et aussi sur la prise en compte de la pénibilité, "ça va être compliqué" de parvenir à un accord mardi prochain, fin prévue des travaux, a averti Yvan Ricordeau, le représentant de la CFDT.