Donald Trump et les droits de douane : l'arroseur arrosé

Donald Trump continue de souffler le chaud et le froid. Il annonce des droits de douanes pour la Canada et le Mexique avant de les supprimer, les remets avant de les remettre en pause. À Ottawa, il promet de doubler les taxes sur l’acier et l’aluminium avant là encore de se raviser. Néanmoins, il maintient bien sa décision d’imposer des taxes d’entrée de 25 % sur l’acier et l’aluminium, d’où qu’ils viennent et sans exception.

Ces revirements incessants créent un climat d’incertitude qui fait tanguer les marchés américains. Depuis le 20 janvier et l’investiture de Donald Trump, le Nasdaq, l’indice des technologies a perdu près de 13 %. Les faveux "Sept magnifiques" (Apple, Nvidia, Meta, Google, Microsoft, Amazon et Tesla) sont particulièrement touchés, et les fortunes de leurs PDG se sont allégées de quelques centaines de milliards de dollars en moins de deux mois, après avoir atteint des records.

Le climat d’incertitude inquiète également les consommateurs. Certains modèles de prévision de banques ou de banques centrales commencent à voir des signes de croissance négative. Donald Trump, qui promettait un "âge d’or à l’économie américaine" parle désormais d’une "période de transition" et continue de se vanter des annonces d’investissements importants aux États-Unis depuis deux mois. Mais il risque bien de devenir "l’arroseur arrosé".