DIRECT. Droits de douane américains : "Tenez bon, cela ne sera pas facile", lance Donald Trump
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Alors qu'une grande partie des produits importés par les Etats-Unis sont visés depuis samedi 5 avril par des droits de douane additionnels de 10%, Donald Trump a lancé un message sur son réseau TruthSocial à l'adresse des Américains. "La Chine a frappé beaucoup plus durement que les Etats-Unis (...) Nous ramenons des emplois et des entreprises comme jamais auparavant. (...) C'EST UNE RÉVOLUTION ÉCONOMIQUE, ET NOUS ALLONS GAGNER. TENEZ BON, cela ne sera pas facile, mais le résultat final sera historique", a affirmé le président américain au lendemain d'une riposte chinoise et d'un fort repli des marchés financiers mondiaux. Suivez notre direct.
Des produits exemptés. Ce plancher universel de 10% s'additionne aux taxes douanières qui existaient au préalable. Certains biens sont toutefois pour l'heure exemptés : pétrole, gaz, cuivre, or, argent, platine, palladium, bois de construction, semiconducteurs, produits pharmaceutiques, ou encore minéraux introuvables sur le sol américain. L'acier, l'aluminium et les voitures importés ne sont pas non plus concernés, mais ils sont déjà visés par un taux de 25% de taxes douanières.
Les pays plus pauvres de la planète sur la liste. L'ONU commerce et développement (Cnuced) s'est inquiétée vendredi de trouver toujours dans la liste les pays plus pauvres de la planète. L'organisation internationale a souligné que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement n'étaient responsables, respectivement, que de 1,6% et 0,4% du déficit commercial américain. Ces pays, a-t-elle observé, "ne contribueront ni à rééquilibrer le déficit commercial ni à générer des recettes significatives".
Une déflagration pour le commerce mondial. L'annonce de Donald Trump, justifiée par l'"urgence nationale" de réduire le déficit américain, a foudroyé l'économie mondiale. Les barrières douanières promises seront aussi hautes, selon les économistes, que dans les années 1930 aux Etats-Unis, à une époque où les flux étaient éminemment plus faibles et les pays moins dépendants de la production des autres. Face à la riposte annoncée par Pékin (+34% sur les produits américains dès le 10 avril) et aux craintes d'une spirale négative pour l'économie mondiale, les marchés financiers se sont effondrés.