Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 17 avril
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a réitéré le droit de son pays "à se protéger", mercredi 17 avril, face aux appels de la communauté internationale qui tente d'empêcher une riposte d'Israël contre l'Iran, ce qui risque d'entraîner le Moyen-Orient dans une spirale de conflits. Outre la menace de l'Iran et la guerre avec le Hamas dans la bande de Gaza, Israël fait face à des tirs du Hezbollah libanais, allié de Téhéran et du mouvement islamiste palestinien. Franceinfo résume ce qu'il faut retenir de cette journée.
Le Hezbollah vise une base militaire israélienne, 14 soldats blessés
Le Hezbollah libanais a dit, mercredi, avoir visé un poste de commandement militaire dans le nord d'Israël, qui a déploré 14 soldats blessés, "en riposte" à la mort de trois de ses combattants la veille dans des frappes israéliennes. L'Agence nationale d'information libanaise a, elle, fait état de trois frappes de drone sur cette région, bastion du Hezbollah dans l'est du Liban. Le dépôt en question contenait des légumes et des produits agricoles, selon un photographe de l'AFP sur place.
Un porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que son aviation avait "frappé en profondeur au Liban" et visé "une infrastructure terroriste utilisée par la force de défense aérienne du Hezbollah au nord de Baalbeck". Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.
L'Iran montre ses muscles militaires en pleine crise avec Israël
En faisant défiler soldats, missiles et drones pour la "Journée de l'armée", l'Iran a voulu montrer mercredi qu'il était "prêt" à faire face à une éventuelle riposte d'Israël, en réponse à son attaque sans précédent ayant visé le territoire israélien.
Cette célébration annuelle des forces armées a donné l'occasion au président iranien Ebrahim Raïssi de lancer de nouvelles menaces à Israël, ennemi juré de la République islamique. "Si la moindre agression était perpétrée par le régime sioniste contre notre sol, cela conduirait à une riposte féroce et sévère", a-t-il déclaré en s'adressant à la hiérarchie militaire après le défilé sur une base proche de Téhéran.
Cette attaque, qualifiée de "légitime et méritée" par le Hamas, a été suivie de menaces de représailles croisées entre Israël et l'Iran, qui a promis une réponse "féroce" à toute riposte, dans un contexte de vives tensions régionales depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, allié de Téhéran. "La réponse de la République islamique d'Iran confirme que le temps où l'entité sioniste pouvait agir à sa guise sans avoir à rendre de comptes ni subir de châtiment est révolu", a déclaré le Hamas dans un communiqué, mercredi.
Les négociations pour une trêve à Gaza "piétinent"
Les négociations visant à faire cesser les hostilités dans la bande de Gaza et à libérer les otages israéliens "piétinent", a constaté mercredi le Premier ministre du Qatar, un des principaux médiateurs entre l'Etat hébreu et le Hamas. "Nous passons par une phase sensible", a ainsi reconnu Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence de presse. Mercredi soir, le Qatar a finalement déclaré "procéder à une réévaluation globale" de son rôle de médiateur de premier plan dans les tractations pour une pause dans les combats.
Une aide de l'ONU entre dans la bande de Gaza via le port d'Ashdod
L'armée israélienne a annoncé mercredi l'entrée dans la bande de Gaza de stocks de huit camions de farine du Programme alimentaire mondial, via le port israélien d'Ashdod dans le cadre des efforts pour augmenter les livraisons d'aide au territoire palestinien assiégé et en guerre.
Le 5 avril, le gouvernement israélien, sous pression de ses alliés et des organisations internationales, avait annoncé plusieurs mesures visant à accélérer les livraisons d'aide dans la bande de Gaza, assiégée et confrontée à un drame humanitaire. Parmi ces mesures figurait l'arrivée d'aide pour Gaza au port d'Ashdod en raison de sa proximité avec le territoire palestinien.