Budget, droits de douane... Le "8h30 franceinfo" de François Villeroy de Galhau

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, était l’invité du “8h30 franceinfo”, lundi 3 février 2025. Budget, droits de douane... Il répondait aux questions de Jérôme Chapuis et de Salhia Brakhlia.

Déficit : il faut "un effort sur plusieurs années", souligne le gouverneur de la Banque de France

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé nécessaire de maîtriser "toutes" les dépenses publiques via "un effort sur plusieurs années" et de dépasser les divisions politiques afin de redresser les finances publiques françaises. "Il faut avoir un budget qui réduit l'incertitude et qui réduit le déficit", a-t-il déclaré. "De ce point de vue-là, ce qui est présenté va dans la bonne direction, simplement c'est une première étape: une trajectoire de redressement économique suppose un effort sur plusieurs années pour avoir moins de dette et plus de croissance", a-t-il ajouté.  

Pour faire adopter le budget de l'État, examiné lundi à partir de 16H00 à l'Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou fera usage pour la première fois lundi de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, ouvrant la porte à une motion de censure de gauche à l'issue incertaine. "Nous tendons à être divisés et puis nous tendons à être très myopes", a averti le banquier central. 

Les droits de douane de Donald Trump vont augmenter l'incertitude économique, pour François Villeroy de Galhau

Les droits de douane imposés par le président américain, Donald Trump, à l'encontre du Mexique et du Canada vont accroître l'incertitude économique, a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. "Il y a eu une décision très préoccupante ce week-end, qu'il faut bien dire, qui accroît l'incertitude, c'est la décision américaine d'imposer des droits de douane très brutaux, très élevés sur ses deux voisins que sont le Canada et le Mexique", a déclaré François Villeroy de Galhau. 

"C'est une décision qui a des conséquences négatives, d'abord pour l'économie américaine (...) Cela va désorganiser par exemple l'industrie automobile aux États-Unis. Donc, c'est mauvais aussi pour la croissance américaine", a-t-il ajouté.  "Je crois que le protectionnisme, il faut appeler les choses par leur nom, on peut avoir l'impression au début que c'est agréable parce que ça protège votre économie, mais l'expérience, toujours et partout, c'est qu'in fine, tout le monde est perdant", a-t-il mis en garde. 

 

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