Guerre en Ukraine : Poutine propose des négociations "directes" avec l'Ukraine le 15 mai, Macron juge "insuffisant" ce "premier mouvement"
Le maître du Kremlin a répondu au plan de l'Ukraine et de ses alliés européens. Le président russe Vladimir Poutine a proposé, dimanche 11 mai, des négociations "directes" et "sans condition préalable" entre la Russie et l'Ukraine, le 15 mai à Istanbul, en Turquie. Une position qui retarde la possibilité d'instaurer le cessez-le-feu exigé par Kiev.
"Le cessez-le-feu inconditionnel n'est pas précédé par des négociations, par définition", a réagi Emmanuel Macron face à des journalistes à sa descente de train dans la ville polonaise de Przemysl, de retour d'un déplacement en Ukraine. "Je pense que c'est inacceptable pour les Ukrainiens parce qu'ils ne peuvent pas accepter des discussions alors qu'ils continuent à être bombardés", a-t-il ajouté. Pour le président français, Vladimir Poutine "cherche une voie, mais il y a toujours chez lui la volonté de gagner du temps". "Il faut qu'on tienne bon avec les Américains pour dire que le cessez-le-feu est inconditionnel, après on peut discuter du reste", a-t-il poursuivi.
De son côté, Donald Trump a assuré "continuer à travailler avec les deux parties" pour mettre fin au conflit en Ukraine. Le président américain a salué "un potentiel grand jour" après la proposition du président russe : "Pensez aux centaines de milliers de vies qui seront sauvées avec la fin, espérons-le, de ce 'bain de sang' sans fin. (...) Je continuerai à travailler avec les deux parties pour m'assurer que cela se produise."