Après une longue attente, Emmanuel Macron a choisi François Bayrou, l’un de ses plus fidèles soutiens depuis 2017, pour constituer un nouveau gouvernement.
Le fils unique de l’ancien président de la République Georges Pompidou et de Claude Pompidou, est mort à l’âge de 82 ans, a indiqué jeudi la Fondation Claude-Pompidou.
Le nouveau premier ministre, qui suit la situation tragique à Mayotte, commence lundi, avec le RN, une série de consultations pour éviter une censure et préparer son budget. Il planche aussi sur son «gouvernement de personnalités».
CONTRE-POINT - La présence de François Bayrou au conseil municipal de Pau pose une double question : celle de l’ancrage local des dirigeants nationaux et celle du cumul des mandats.
DÉCRYPTAGE - Alors que le nouveau premier ministre donne tous les signaux d’une affirmation de son autonomie, le chef de l’État, qui ne voulait pas le nommer à Matignon, compte bien le mettre sous pression.
RÉCIT - Le premier ministre, critiqué pour son aller-retour en pleine crise à Pau, dont il veut rester maire, souhaite s’entourer cette semaine d’un gouvernement élargi à la gauche. S’il dévoile peu à peu sa méthode pour trouver des compromis, il attend la mi-janvier pour préciser sa feuille de route.
Le nouveau premier ministre a déclaré vouloir garder son fauteuil palois. Une décision effectivement autorisée par la loi et répandue sous la Ve République, mais qui s’inscrit à rebours de l’usage en vigueur depuis 2012.
ENTRETIEN - Le président de l’UDR assure qu’il n’aura «aucune réticence» à voter une nouvelle fois la censure si le gouvernement de François Bayrou n’engage pas des réformes «courageuses» sur le régalien et l’économie.
Le premier ministre a présidé un conseil municipal à Pau lundi soir, alors qu’une réunion de crise se tenait à Paris au sujet de la situation à Mayotte, provoquant un tollé au sein de l’opposition, jusqu’au camp macroniste allié avec le MoDem.
CONTRE-POINT - François Bayrou devra satisfaire la droite comme la gauche, mais aussi se préoccuper de la question de la crédibilité posée par la succession accélérée des gouvernements.
DÉCRYPTAGE - Seul, le premier ministre doit répondre mardi à sa première séance dans l’Hémicycle, alors qu’il peine à sceller un «pacte de non-censure» avec le PS et à élargir son futur gouvernement.