François Bayrou affronte sa première épreuve face à une Assemblée nationale méfiante
Cela fait douze ans que François Bayrou n’a pas mis les pieds dans l’Hémicycle du Palais Bourbon. La dernière fois, le centriste se lamentait de son isolement, face à une droite sarkozyste hégémonique. Aujourd’hui, il est chef du gouvernement, mais il n’y dispose d’aucune majorité claire. «Cette Assemblée a bien changé», a soupiré son prédécesseur Michel Barnier, 73 ans comme lui, lors de sa dernière séance de questions d’actualité avant la censure. Il s’agaçait de se voir malmené par les Insoumis.
Pour son premier face-à-face avec les députés, ce mardi 17 décembre, François Bayrou ne pourra pas compter sur ses ministres pour le seconder. Seul en poste dans un gouvernement de démissionnaires, il doit répondre, sans eux, à 11 interpellations, soit autant qu’il y a de groupes parlementaires. Avec un temps de parole illimité - un privilège des premiers ministres. «Il pourra en user sans en abuser, il trouvera le bon dosage, dit son ami Philippe Vigier, député du Mouvement…