«Ces réquisitions visent à éliminer Marine Le Pen de la vie politique», s’indigne le député RN Jean-Philippe Tanguy

«Irrationnelles», «quasi-fanatiques», «extrémistes», «excessives»... Invité sur France 2, Jean-Philippe Tanguy a redoublé de qualificatifs pour dénoncer les réquisitions du parquet dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN. Jeudi soir, les procureurs ont requis à l’encontre de Marine Le Pen deux ans de prison ferme, 300.000 euros d’amende et surtout, cinq ans d’inéligibilité

«Des réquisitions qui n’ont aucun autre sens que la censure politique. Elles ne visent qu’à priver les Français d’expression en prétendant éliminer Marine Le Pen de la vie politique», a dénoncé le député de la Somme. Présent au tribunal, Jean-Philippe Tanguy a trouvé la leader du Rassemblement national (RN) «stoïque», «digne» et «courageuse» dans ce «moment très difficile pour la démocratie». «Elle est la cible du système car elle incarne un vote d’espoir et de rupture», estime-t-il.

Le président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale a notamment pointé du doigt un «dossier totalement vide après dix ans de procédure». Il est également revenu sur le déroulé du procès, s’indignant de l’interrogatoire «systématiquement à charge» des prévenus. Pour Jean-Philippe Tanguy, les procureurs ont cherché «une petite bête qui n’existait pas».

La candidature de recours de Jordan Bardella, une «perspective qui n’a pas de sens»

Le député de la Somme réfute toute remise en cause du travail de la justice. «Je respecterai la justice, a-t-il affirmé. Mais la respecter, ce n’est pas se soumettre à des réquisitions qui ne sont pas une condamnation.» «On ne va pas céder à cette tentative de salissure des procureurs», a-t-il lancé, tandis que sur BFMTV, le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a évoqué un «parquet au service d’une mission politique»«Dans quel pays vivrions-nous dans lequel on empêcherait à la principale femme politique, la femme politique la plus populaire dans les sondages, Marine Le Pen, (...) de pouvoir se présenter», a-t-il ajouté.

Alors que Marine Le Pen pourrait être empêchée de se présenter à l’élection présidentielle de 2027, Jean-Philippe Tanguy a refusé de tomber dans le «piège» de ces réquisitions. Il a ainsi balayé d’un revers de la main la candidature de recours de Jordan Bardella. «Cette perspective n’a pas de sens», a-t-il estimé, affirmant que «Marine Le Pen reste entièrement dévouée à la cause des Français». Désormais, la balle est dans le camp des juges. «Ils peuvent encore faire le choix de la vérité et du courage», espère Jean-Philippe Tanguy, qui rappelle que «rien n’est joué d’avance».