Nominations des oscars 2025: Emilia Perez de Jacques Audiard bat des records
N’en déplaise à Donald Trump, le nouveau président états-unien n’a pas encore imposé sa marque sur l’industrie du cinéma. Jon Voigt, Mel Gibson et Sylvester Stallone, ses oreilles à Hollywood, peuvent pour l’instant aller se rhabiller. Car pendant que le locataire de la Maison Blanche vocifère sur les migrants illégaux, Emilia Perez poursuit sa conquête de la Mecque du septième art.
Autant dire que l’œuvre de Jacques Audiard est parfaitement lancée. La « narcomédie » musicale autour de la transition de genre du parrain d’un cartel mexicain a obtenu treize nominations aux Oscars, un record pour un film non anglophone. Outre le meilleur film, réalisateur et film international, il concourt également dans la catégorie meilleure actrice où l’Espagnole Karla Sofia Gascon devient la première comédienne transgenre nommée.
Wicked, l’adaptation d’une comédie musicale de Broadway et The Brutalist, le récit de l’arrivée d’un architecte juif hongrois du Bauhaus, rescapé de la Shoah, aux Etats-Unis recueillent chacun dix nominations. Un parfait inconnu sur les premières années de Bob Dylan à New York, Conclave, thriller épiscopal autour de l’élection d’un nouveau souverain pontife complète la liste des favoris avec huit nominations.
Une autre française est à l’honneur puisque The Substance, le body horror de Coralie Fargeat déjà récompensé à Cannes est aussi nommé à cinq reprises. Le même nombre qu’Anora, la palme d’or cannoise de Sean Baker et Dune : deuxième partie, le blockbuster de Denis Villeneuve. À noter aussi, la présence dans la liste des nominations de Sebastian Stan et Jeremy Strong, les deux acteurs de The Apprentice, incarnant respectivement Donald Trump et Roy Cohn, l’avocat véreux qui lui a mis le pied à l’étrier. La 97e cérémonie des Oscars se déroulera le 2 mars prochain.
Au plus près de celles et ceux qui créent
L’Humanité a toujours revendiqué l’idée que la culture n’est pas une marchandise, qu’elle est une condition de la vie politique et de l’émancipation humaine.
Face à des politiques culturelles libérales, qui fragilisent le service public de la culture, le journal rend compte de la résistance des créateurs et de tous les personnels de la culture, mais aussi des solidarités du public.
Les partis pris insolites, audacieux, singuliers sont la marque de fabrique des pages culture du journal. Nos journalistes explorent les coulisses du monde de la culture et la genèse des œuvres qui font et bousculent l’actualité.
Aidez-nous à défendre une idée ambitieuse de la culture !
Je veux en savoir plus !