Guerre à Gaza : Donald Trump et Benyamin Netanyahou travaillent sur une nouvelle trêve, mais en accord avec leur projet colonial

Si cette nouvelle rencontre est liée au conflit commercial déclenché par la Maison Blanche, Donald Trump et Benyamin Netanyahou ont profité de leur réunion à Washington pour aborder le sort de la bande de Gaza. L’enclave palestinienne est en proie à une résurgence de la guerre génocidaire menée par Tel-Aviv. Le tout dans le cadre du plan énoncé par le premier ministre israélien comme par le président états-unien, qui rêvent de se débarrasser des Palestiniens et de fonder la « Riviera du Moyen-Orient ».

Cette seconde rencontre, après celle du 4 février dernier, s’inscrit donc dans la lignée de la politique impérialiste entreprise par les deux dirigeants autoritaires. Donald Trump et Benyamin Netanyahou ont annoncé, lundi 7 avril, qu’ils travaillaient à un nouvel accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Le tout avec pour principal objectif – du moins affiché – de permettre la libération des derniers otages retenus par le Hamas au sein de Gaza.

« Nous envisageons un autre cessez-le-feu »

« Nous travaillons actuellement sur un autre accord qui, nous l’espérons, sera couronné de succès », a lancé le premier ministre d’Israël, à l’issue de son entretien avec son homologue états-unien. Un souhait qui peut prêter à confusion, alors que son gouvernement – et par extension l’armée israélienne – n’a pas hésité à violer le précédent accord de trêve, puis à le casser officiellement le 18 mars dernier, afin de reprendre les bombardements et les incursions terrestres. « Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages, a surenchéri Donald Trump. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera. »

Le premier ministre israélien et son gouvernement soutiennent – contre l’avis de la plupart des familles et proches d’otages – qu’une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer l’organisation palestinienne à rendre les otages, morts ou vivants. Le cessez-le-feu, constamment fragilisé, avait pourtant permis l’échange de 33 Israéliens, dont huit décédés, et 1 800 Palestiniens.

Le principal semble néanmoins ailleurs pour Donald Trump. S’il n’a pas abordé frontalement son projet d’annexion de la bande de Gaza, le président des États-Unis a de nouveau évoqué « un bien immobilier incroyable et important », tout en expliquant ne pas comprendre « pourquoi Israël l’a abandonnée ». Soit un rejet total de toute notion historique comme du droit international ; Donald Trump n’ayant eu aucun mal à affirmer, lundi 7 avril, qu’« Israël en était propriétaire ».

C’est pourquoi il considère une présence états-unienne dans la bande de Gaza légitime. « Vous savez, avoir une force de paix comme les États-Unis sur place, contrôler et posséder la bande de Gaza serait une bonne chose, a-t-il lancé. Parce qu’à l’heure actuelle, tout ce que j’entends, depuis des années et des années, ce sont des tueries, le Hamas et des problèmes. » De quoi encore et toujours légitimer la politique génocidaire de Benyamin Netanyahou.

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