Guerre à Gaza : Macron rejette tout « déplacement » des habitants de Gaza et apporte son soutien au plan de la Ligue arabe

Emmanuel Macron a apporté son soutien au plan arabe pour Gaza, s’opposant « fermement aux déplacements de populations », lors de son voyage au Caire, lundi 7 avril. Le président de la République française a cependant évité de froisser complètement son homologue états-unien, Donald Trump, en rejetant tout rôle futur du Hamas dans le territoire palestinien.

Au côté de son homologue égyptien Abdel-Fattah al-Sissi, le président français a ainsi déroulé le volet politique de cette visite en Égypte essentiellement consacrée à la guerre à Gaza, avant un volet humanitaire prévu mardi. « L’Égypte et la France partagent une convergence de vues, a-t-il affirmé. Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes à Gaza. »

« Un recul dramatique »

Malgré le peu d’actes diplomatiques de la France – et le non-respect du mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de Benyamin Netanyahou -, et alors que l’entreprise génocidaire du gouvernement israélien ne fait pas l’objet de sanction, Emmanuel Macron condamne tout de même « un recul dramatique » de la situation.

Tour à tour, les deux dirigeants ont appelé à un « retour immédiat au cessez-le-feu » et à une reprise de l’aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis, dont la quasi-totalité ont été déplacés au moins une fois par les combats dans le territoire assiégé. Emmanuel Macron a « salué les efforts inlassables déployés par l’Égypte » en tant que médiateurs pour la mise en place d’une trêve effective et la libération des otages encore retenus par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.

Les présidents français et égyptien, qui s’étaient retrouvés la veille pour une promenade et un dîner dans le célèbre souk Khan al-Khalili de la capitale égyptienne, ont été rejoints lundi par le roi Abdallah II de Jordanie pour un sommet à trois.