« Il y a des actions en cours » : selon le ministre israélien des Finances, le plan Trump pour déplacer les Gazaouis « prend forme »
À peine 24 heures après l’adoption samedi 8 mars du plan arabe pour la reconstruction de Gaza par l’Organisation de la coopération islamique en Arabie saoudite, le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, a remis sur la table celui de Donald Trump, visant à déplacer les Palestiniens hors de la bande de Gaza, affirmant même qu’il « prend forme ». « Il y a des actions en cours, en coordination avec l’administration » américaine, a poursuivi la figure de l’extrême droite israélienne, sans qui le Premier ministre Benyamin Netanyahou perdrait sa majorité.
Début février, le président états-unien a affiché sa volonté d’une prise de contrôle de Gaza par son propre pays pour en faire une « Riviera du Moyen-Orient » en déportant notamment les Gazaouis vers l’Égypte et la Jordanie, deux pays voisins qui ont refusé ostensiblement cette folie.
Devant un groupe de travail de parlementaires ce dimanche 9 mars, Bezalel Smotrich a toutefois déclaré qu’il fallait encore « identifier les pays » d’accueil. « Des préparatifs sont également en cours pour créer une autorité d’immigration de grande envergure au sein du ministère de la Défense, car il s’agit en fin de compte d’une opération logistique importante », a-t-il précisé, fidèle à sa doctrine colonialiste.
Une « agence spéciale » pour pousser les 2,4 millions d’habitants de Gaza au « départ volontaire »
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, avait par ailleurs annoncé récemment la création d’une « agence spéciale » au sein de son ministère, afin de pousser les 2,4 millions d’habitants de Gaza au « départ volontaire », pour ne pas dire nettoyage ethnique. Il est clair que pour l’extrême droite israélienne, ce plan est du pain béni puisqu’il avalise leur doctrine messianique, en plus d’accélérer les événements.
Partisan de l’annexion de la Cisjordanie, Bezalel Smotrich était en déplacement mardi aux États-Unis pour, dit-il, « renforcer la coopération économique entre Israël et les États-Unis ». Au sujet de l’annexion de la Cisjordanie justement, Donald Trump a fait savoir qu’il s’exprimerait dans les semaines à venir sur sa position, tandis que la Cour internationale de justice, plus haute instance juridique des Nations unies, a rappelé dans un avis en 2024 que la présence israélienne prolongée en Cisjordanie était illicite.
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