Investiture de Donald Trump : Quel avenir pour TikTok aux États-Unis ?
Tout commence jeudi 16 janvier quand la Cour suprême décide de maintenir la loi qui interdit TikTok aux États-Unis. La justice américaine l’accuse de collusions avec le gouvernement chinois (en gros d’espionnage). Une loi a donc été votée en avril dernier exigeant, soit sa revente, soit son interdiction sur le sol américain. Une loi censée s’appliquer depuis dimanche 19 janvier. Mais dès le samedi soir, TikTok décide de prendre l’opinion à témoin en débranchant l’application. Les Américains sont donc accueillis par un écran noir et un message : "une loi interdisant TikTok est désormais applicable aux États-Unis. Mais le président Trump a indiqué qu’il aiderait à trouver une solution, une fois investi."
Et surprise, dimanche 19, Donald Trump prend la parole et annonce qu’il va publier un décret pour décaler l’application de la loi. TikTok revient en ligne, car les Américains : "ont le droit d’y voir notre excitante investiture ce lundi." Son PDG fait d’ailleurs partie des invités d’honneur à la cérémonie.
La loi ne va pas être annulée pour autant parce qu’elle a été écrite justement pour éviter un décret présidentiel. La seule solution reste la revente de TikTok. Plusieurs acteurs sont intéressés. On a parlé d’Elon Musk. Il y a aussi le milliardaire Frank McCourt. Mais ByteDance, la maison mère de TikTok a toujours refusé. Une autre solution serait la fusion avec une entreprise américaine. C’est ce qu’a proposé, ce week-end, la start-up Perplexity, un concurrent de Google. Dans ce scénario, il n’y aurait pas de vente. Mais la création d’une co-entreprise contrôlée à 50% par des Américains. Un scénario d’ailleurs privilégié par Donald Trump. Donc les négociations vont se multiplier dans les prochains jours pour définitivement retirer l’épée de Damoclès au-dessus de l’application.
Cet événement pourrait arriver en Europe
L’application fait aussi l’objet de plaintes à Bruxelles. Pas pour des questions d’espionnage, mais de non-conformité aux règles européennes de protection des données parce que c’est une entreprise chinoise. Donc son gouvernement autoritaire peut faire main-basse sur les données privées à n’importe quel moment. Le feuilleton judiciaire autour de TikTok est encore loin d’être terminé.