Evacuation de la Gaîté lyrique : "À ce stade, c'est ce qu'il fallait faire", estime Anne Hidalgo
Quelques heures après l'évacuation de la Gaîté lyrique mardi 18 mars, occupée depuis trois mois par de jeunes migrants, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo estime sur France Inter qu'"à ce stade, c'est ce qu'il fallait faire parce que la situation était très compliquée, tendue et dangereuse à l'intérieur, y compris pour ces jeunes migrants".
"Dans une ville comme Paris, on a chaque année environ 8 000 jeunes qui arrivent dans ces parcours de migration. Sur ces 8 000 jeunes, il y en a environ 2 500 reconnus mineurs et qui sont immédiatement pris en charge", explique la maire. Les autres effectuent des recours pour faire reconnaître leur minorité. "Un travail n'est pas suffisamment fait par toutes les autorités. Moi j'essaye de convaincre la préfecture de police et la préfecture de région, dont c'est la compétence, d'offrir des places d'hébergement", assure-t-elle, précisant toutefois que "des places d'hébergement, il faut être honnête, ont été proposées [mardi] matin, à Paris et ailleurs" et "il y a eu un refus".
"Sur cette question d'immigration, il ne faut pas cacher le problème, mais il faut aussi accompagner les collectivités locales, qui sont en première ligne, non pas en compétence, mais de cet accueil", ajoute Anne Hidalgo. Invitée par les auditeurs à soutenir la salle de spectacle, la maire de Paris indique que "la Gaîté lyrique, on la soutient depuis toujours et c'est un lieu culturel exceptionnel".