Investiture de Donald Trump : complotistes, antivax, climatosceptiques… Ces figures controversées nommées au gouvernement

Deux mois après sa victoire dans les urnes face à Kamala Harris, Donald Trump entame officiellement son second mandat à la Maison Blanche, lundi 20 janvier. Il faudra encore attendre plusieurs heures, voire plusieurs jours pour que le gouvernement du 47e président des Etats-Unis entre en fonction. Le temps pour le Sénat d'auditionner puis de valider (ou d'invalider) chaque membre de cette future administration Trump.

Parmi ces proches du président, il y a plusieurs profils très controversés. Des personnalités propageant sciemment des fake news ou des théories du complot.

Les membres du gouvernement

Pete Hegseth (à gauche) et Robert Kennedy Jr (à droite). (Kena Betancur / AFP / Jim WATSON / AFP - Montage : STEPHANIE BERLU / RADIOFRANCE)

Dans cette galaxie de désinformateurs, il y a notamment Robert Kennedy Jr, le neveu de l'ancien président John F. Kennedy. Donald Trump l'a désigné comme futur ministre de la Santé. Cet avocat de formation, âgé de 71 ans, n'a pourtant aucune expertise médicale. Robert Kennedy Junior est ouvertement anti-vaccin et propage, depuis plusieurs années, des théories complotistes anti-science. Il a affirmé, par exemple, que le VIH n'est pas la cause de l'épidémie de Sida.

Tout aussi controversé, Pete Hegseth, un ancien soldat devenu animateur de la chaîne de télévision Fox News, doit être nommé secrétaire d'Etat à la Défense. L'homme de 44 ans s'est illustré par des déclarations climatosceptiques et complotistes. Le vétéran a notamment déclaré que l'assaut du Capitole avait été mené par des groupes de gauche déguisés en militant pro-Trump.

Les chefs du renseignement et du FBI

Tulsi Gabbard (à gauche) et Kash Patel (à droite). (Alex Wong/Getty Images/AFP Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP - Montage : STEPHANIE BERLU / RADIOFRANCE)

D'autres postes stratégiques, hors du gouvernement, devraient également être occupés par des personnalités peu rigoureuses en termes de faits. C'est le moins que l'on puisse dire au sujet de Kash Patel (44 ans), l'homme que Donald Trump entend placer à la tête du FBI. Cet avocat, fidèle parmi les fidèles du président élu, revendique sa proximité avec QAnon. Cette mouvance conspirationniste d'extrême droite qui affirme notamment que des élites financières et médiatiques américaines commettent en secret des actes pédophiles.

Dans cette galerie de portraits très controversés figure aussi Tulsi Gabbard, femme politique de 43 ans. Cette ancienne députée de l'aile gauche démocrate, pro-russe, pourrait devenir la nouvelle directrice du renseignement américain. Qualifiée de "traitresse" par certains élus du parti républicain, Tulsi Gabard a affirmé que les Etats-Unis finançaient des laboratoires d'armes biologiques en Ukraine. Une infox copiée-collée de la propagande pro-Kremlin.

Les conseillers installés à la Maison blanche

Elon Musk (à gauche) et Stephen Miller (à droite). Montage : STEPHANIE BERLU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE (RYAN COLLERD / AFP / Chip Somodevilla/Getty Images/AFP)

Ils ne feront pas partie du gouvernement, ni des agences fédérales mais leur influence n'en sera pas moins grande. Plusieurs conseillers de Donald Trump sont connus pour leurs propos conspirationnistes. C'est le cas d'Elon Musk. À 53 ans, le patron de Tesla et X dirigera le "département de l'efficacité gouvernementale", une toute nouvelle structure. Il avait qualifié, en 2023 sur son réseau social, d'"exacte vérité" un post affirmant que les personnes juives encourageaient la haine "contre les blancs".

Stephen Miller, 39 ans, chef adjoint du cabinet de Donald Trump, est lui aussi connu pour ses contre-vérités racistes. Cet adepte de la théorie xénophobe du grand remplacement va être chargé, dans les mois à venir, de superviser l'expulsion massive d'immigrés.