Guerre au Proche-Orient : Donald Trump a “une vieille tactique qu’on lui connaît maintenant qui consiste à viser très haut et à tirer très loin”, analyse le professeur Bernard Badie

Les propos de Donald Trump sur un contrôle américain de la bande de Gaza continuent à faire polémique, même 24 heures après les avoir énoncés. “Il faut d’abord définir Donald Trump comme un communicant. C’est quelqu’un qui considère que le verbe est une partie du pouvoir. Il faut admettre que même les verbes les plus hallucinants tels qu’il a pu les produire déjà dès son premier mandat lui ont plutôt porté chance. J’entends par là : on vient marcher sur le marché électoral. Nous pensions que ce que nous percevions comme une gaffe allait lui faire perdre des points de popularité, cela lui en fait gagner en réalité”, explique le professeur Bernard Badie.

Les “effets pervers” des propos sur Gaza

Donald Trump a “une vieille tactique qu’on lui connaît maintenant qui consiste à viser très haut et à tirer très loin pour avoir un certain nombre d’avantages en retour auxquels il n’aurait peut-être pas pu prétendre s’il ne s’était pas lancé dans ce type d’aventure”, poursuit Bernard Badie.

Sur Gaza plus spécifiquement, le professeur à Sciences Po ajoute : “C’était peut-être un pas de trop. On a l’impression que Donald Trump gagne en confiance et que cela l’amène à tenir des propos dont les effets pervers risquent d'être plus forts que les effets de bénéfice à court terme”, conclut-il.

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