États-Unis : l’administration de Donald Trump pourrait étendre des restrictions d'entrée à 36 autres pays

États-Unis : l’administration de Donald Trump pourrait étendre des restrictions d'entrée à 36 autres pays

Le président Donald Trump avait déjà annoncé début juin l’interdiction d’entrée sur le territoire aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient. Adam GRAY / Getty Images via AFP

Une vingtaine de pays sont déjà concernés par des mesures restrictives d’entrée sur le territoire américain. Ces nouvelles nations se voient accorder un délai de 60 jours pour se conformer aux exigences américaines.

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Les États-Unis envisagent d'étendre des mesures restrictives sur l'entrée de ressortissants étrangers sur le territoire américain, qui concernent déjà une vingtaine de pays, à 36 autres, principalement africains, selon un document interne au département d'État que l'AFP a pu authentifier.

Le président Donald Trump avait annoncé début juin l'interdiction d'entrée sur le territoire aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient. Sont visés l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l'Érythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Ceux de sept autres pays - Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan et Venezuela - sont eux concernés par des restrictions dans la délivrance de visas.

«Protéger les États-Unis»

Le président américain a justifié ces mesures, entrées en vigueur le 9 juin, par la nécessité de «protéger les États-Unis face aux terroristes étrangers et autres menaces à la sécurité nationale». Mais selon le document interne, signé par le secrétaire d'État Marco Rubio et révélé par le Washington Post, ces mesures pourraient être étendues à 36 autres pays, qui se voient accorder un délai de 60 jours pour se conformer aux exigences américaines.

Ces pays sont faisant l’objet d’un examen minutieux dans la note sont : l’Angola ; Antigua-et-Barbuda ; le Bénin ; le Bhoutan ; le Burkina Faso ; le Cap-Vert ; le Cambodge ; le Cameroun ; la République démocratique du Congo ; Djibouti ; la Dominique ; l’Éthiopie ; l’Égypte ; le Gabon ; la Gambie ; le Ghana ; la Côte d’Ivoire ; le Kirghizistan ; le Liberia ; le Malawi ; la Mauritanie ; le Niger ; le Nigeria ; Saint-Kitts-et-Nevis ; Sainte-Lucie ; Sao Tomé-et-Principe ; le Sénégal ; le Soudan du Sud ; le Syrie ; Tanzanie ; Tonga ; Tuvalu ; l’Ouganda ; le Vanuatu ; la Zambie et le Zimbabwe.

Interrogé à ce sujet lundi, un porte-parole du département d'État s'est refusé «à commenter des délibérations ou les communications internes, mais nous réévaluons constamment nos politiques afin de garantir la sécurité des Américains et de veiller à ce que les ressortissants étrangers respectent nos lois».

18% de la population mondiale potentiellement visée

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain mène une politique anti-immigration très restrictive. Il a notamment motivé l'inscription des pays concernés sur cette liste par l'absence d'administrations efficaces pour assurer un contrôle des voyageurs. Des exceptions sont néanmoins prévues pour les détenteurs de certains visas et pour des personnes dont le voyage aux États-Unis «sert l'intérêt national».

Si cela entrait en vigueur, près d'une personne sur cinq dans le monde vivrait dans un pays visé par des restrictions de voyage partielles ou complètes, soit 18% de la population mondiale. Lors de son premier mandat en 2017, Donald Trump avait pris un décret similaire ciblant principalement des pays musulmans.